La ville d'Ouargla, à 800 km au sud-est d'Alger, a été secouée avant-hier par des incidents graves ayant éclaté au stade et aux alentours de l'Opow 18 Février, situé dans la commune de Rouisset, au sud du chef-lieu. En effet, cela s'est passé lors d'un match de football qui s'est joué, faut-il le rappeler, sous une chaleur torride (45°C), et qui a opposé deux clubs de D2 amateur, à savoir le club du MC Mekhadma et son hôte l'USM Chéraga, lorsque des groupes de pseudo-supporters, habitant les quartiers de Mekhadma, Beni Thour et Bouzid, acharnés et en colère, se sont bagarrés à coups d'armes blanches, de barres de fer et de jets de pierres, sous le regard des éléments de la Gendarmerie nationale renforcée par un groupe anti-émeute qui était débordé, vu le degré des incidents. Le bilan est très lourd, puisque l'on a enregistré plusieurs blessés parmi les jeunes émeutiers. L'ambulance de la protection civile présente au stade a transporté à l'hôpital d'Ouargla un jeune supporter âgé de 14 ans, blessé par une arme blanche, selon des témoignages recueillis sur place. La victime aurait reçu plusieurs coups de couteau dans plusieurs parties du corps. L'image était choquante avant-hier au stade, qui s'était transformé en champ de bataille. Les jeunes couraient dans tous les sens, fuyant les agressions de jeunes délinquants armés d'objets hétéroclites et d'armes blanches, qui se sont introduits au milieu des supporters. Tout le monde craignait de recevoir un objet sur la tête. Les joueurs de Chéraga ont pris refuge dans les vestiaires, alors que ceux de Mekhadma sont restés au rond central du stade avec le trio d'arbitrage entourés par des gendarmes. Après plusieurs heures de lutte contre ces jeunes voyous, les éléments de la Gendarmerie ont pu maîtriser la situation. Le calme n'est revenu dans la ville de Rouisset, lieu des incidents, qu'à la tombée de la nuit. Les joueurs des deux clubs, les journalistes présents ainsi que les supporters n'ont pu quitter le stade que vers 20h. D'autre part, on parle d'actes de vandalisme survenus à la cité 400-Logements, perpétrés par les mêmes supporters auteurs des incidents et des agressions au stade.