Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation : 99 dossiers de déclaration de candidature acceptés jusqu'à jeudi    Le ministre de la Communication remet une lettre du président de la République à son homologue ghanéen    Athlétisme : trois athlètes algériens au meeting international de Fazaa    Le Premier ministre copréside samedi avec son homologue tunisien la cérémonie de commémoration du 67e anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youcef    Conflit dans l'Est de la RDC : l'Algérie appelle à la "retenue" et à la "désescalade"    La PCH, un "acteur incontournable" dans l'approvisionnement des hôpitaux nationaux en médicaments    Le FFS tient une session extraordinaire de son Conseil national    Foot/Supercoupe d'Algérie 2024 (MCA-CRB): deux prétendants convoitent le premier titre de la saison    Présidence mauritanienne de l'UA: des performances à préserver    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025: La 25e édition promet un spectacle grandiose à travers l'Est et le Sud du pays    Massacre de Sakiet Sidi Youcef: un autre exemple de la sauvagerie des expéditions punitives de l'armée coloniale    Chaib reçoit le Directeur général de l'AAPI    "Festival de l'image corporate": 14 films institutionnels distingués à Alger    Sonelgaz: signature d'un mémorandum d'entente avec Siemens Energy    L'Union des Organisations africaines contre le cancer ouverte à toutes les organisations du continent    Le ministre de la Justice préside la cérémonie d'installation du nouveau procureur général près la cour d'Alger    Des pluies parfois sous forme d'averses affecteront plusieurs wilayas du Sud à partir de jeudi    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer    L'approche participative de Zitouni    Réunion de coordination portant suivi et évaluation des programmes de développement de la wilaya    Mise en service fin février de la ligne ferroviaire    Coupe d'Algérie Les 8es dans une ambiance survoltée    JS Kabylie : Le contrat de Lounas Adjout résilié    Retour de l'entraîneur Abdelhakem Benslimane    Natacha Rey demande l'asile politique pour Piotr Tolstoï en Russie en raison de persécutions judiciaires    Brahim Merad annonce un élargissement à toutes les régions du pays    Le choix stratégique de l'Algérie    La police de Tébessa frappe à El Oued    Une bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol des maisons neutralisée    Les décharges sauvages se multiplient à une cadence frénétique    C'est 30 ans de mensonges et de massacres au Moyen-Orient !    Le Mexique commence le déploiement de 10 000 soldats à la frontière avec les Etats-Unis    Palestine occupée : Des ONG appellent l'UE à mettre fin au commerce avec les colonies sionistes    Jeunes créateurs et investisseurs à l'honneur    La Mosquée-Cathédrale de Cordoue franchit la barre des 2 millions de visiteurs en 2024    Exposition d'artistes aux besoins spécifiques        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le CNT peine à former son gouvernement
La place de l'islam divise les chefs de la rébellion
Publié dans Liberté le 28 - 09 - 2011

Ça se corse dans une Libye riche, très riche et très peu peuplée, où l'appétit pour le pouvoir et des postes à responsabilité est incommensurables. Sans compter celui de pays étrangers, notamment ceux qui ont fourni leurs hommes et matériel de guerre à l'OTAN. Paris et Londres n'ont pas fait de mystère pour revendiquer haut et fort leurs parts du gâteau.
Le CNT peine à former son gouvernement. En raison de dissensions et de luttes internes pour le pouvoir. Reconnu par l'ONU, la Ligue arabe et l'UA, comme représentant du peuple libyen, le Conseil national de transition libyen avait promis la formation imminente d'un gouvernement de transition lorsqu'il avait annoncé à Paris, lors d'une rencontre internationale sur la Libye post-Kadhafi, qu'il souhaitait diriger le pays jusqu'à l'élection dans 8 mois d'une Assemblée constituante, avant des élections générales un an après. Mais la formation de ce gouvernement transitoire est affectée par la vieille habitude des régimes arabes des quotas. Ancien procureur puis ministre de la Justice de Kadhafi et un des premiers à faire défection pour rejoindre la rébellion, Abdeljalil, a admis que des divergences de points de vue entre les membres du CNT, qu'il dirige, et plus inquiétant même de son bureau exécutif. Il ne pouvait pas en être autrement avec un CNT dont on ne sait pas grand-chose.
C'est une mosaïque de personnages inconnus du grand public, mis à part quelques têtes qui ont pris le train de la révolte en marche, à l'image de l'ex-ministre de la justice. Personne ne sait encore comment a été constitué le CNT, ni comment ont été coopté ses membres, sur quelle base et qu'est-ce qu'ils représentent au juste au sein des populations libyennes.
C'est le noir absolu, comme d'ailleurs le comment du déclenchement de l'insurrection contre le régime de Kadhafi. On nous avait averti que le printemps arabe était imprévu mais tout de même ! C'est d'autant plus opaque que le peu d'informations qui filtrent de Bengazi et Tripoli révèle que le CNT est l'otage de gens qui sont de purs produits du système Kadhafi et qui sont en train de reproduire ce même système dans leurs tractations et leur gestion. Ça se corse dans une Libye riche, très riche et très peu peuplée, où l'appétit pour le pouvoir et des postes à responsabilité est incommensurable. Sans compter celui de pays étrangers, notamment ceux qui ont fourni leurs hommes et matériel de guerre à l'OTAN. Paris et Londres n'ont pas fait de mystère pour revendiquer haut et fort leurs parts du gâteau. Washington n'a pas besoin de gesticuler, l'OTAN étant son bras armé. Donc, c'est la grande curée au sein u CNT. Des voix tribales y plaident pour une représentation équilibrée pour le gouvernement, comme au temps de Kadhafi lorsque chaque tribu, ville et région avait sa part au gouvernement. D'autres acteurs veulent plutôt voir ce système des quotas disparaître pour fonder un jeu institutionnel moderne. Mais, les régions du sud de la Libye marginalisées depuis 40 ans par la dictature revendiquent une place. L'autre écueil à la formation du gouvernement de transition vient des courants religieux. Les islamistes libyens, force politique qui est montéecrescendo dès l'apparition des premières manifestations contre Kadhafi, ont fait preuve e prudence, du moins à l'égard des opinions étrangères.
Nul ne sait combien sont les ex-d'Al-Qaïda à avoir pris la tête de commandos contre l'armée de Kadhafi, mais ils sont nombreux et ont fait preuve d'efficacité. Tripoli ne serait pas tombé sans eux. Il faut dire que leurs chefs sont aguerris, ils avaient combattu en Afghanistan, en Irak et peut-être sur d'autres théâtres opérationnels d'Al-Qaïda.
Pour autant, ils ne s'affichent pas et les courants islamistes au sein du CNT et qui gravitent autour, se présentent sous un visage modéré et se disent prêts à partager le pouvoir dans le cadre d'un Etat démocratique ! On aura compris que c'est pour ne pas affoler les Occidentaux et l'OTAN, présente en Libye pour encore officiellement trois mois. Cela n'empêche pas ces courants de croiser le verbe avec les quelques rares responsables du CNT favorables à un Etat ouvert, assez démocratique.
Cheikh Ali Sallabi, un des leaders islamistes, a accusé Mahmoud Jibril, numéro deux du CNT et représentant du courant libéral de jeter les bases d'un état totalitaire ! Ce religieux, dit-on, à Bengazi, influent est financé par le Qatar. Il a tenu un rôle important dans la lutte armée contre Kadhafi. Le président du CNT, Mustapha Abdeljalil, qui normalement doit arbitrer les différents points de vue sur la Libye de la transition et apaiser les tensions entre islamistes, libéraux et démocrates dans l'air du printemps arabe, a pris parti pour un Etat à coloration islamiste. Il a annoncé à Tripoli que la Libye post-Kadhafi s'inspirera de la charia ! À l'étranger, que ce soit à Paris ou New York, il a parlé d'une Libye démocratique… Un double langage significatif.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.