Humilité, générosité, professionnalisme, sérieux…, autant de qualificatifs qui revenaient sur les lèvres de différentes personnes pour parler de Noureddine Naït-Mazi, ancien directeur du quotidien national algérien El Moudjahid. Ils étaient nombreux à assister à l'hommage que le commissariat du 16e Salon international du livre d'Alger a rendu à l'un des pionniers de la presse algérienne post-indépendance, jeudi passé, à 11h au niveau du site du Sila. Etaient présents le ministre de la Communication, Nacer Mehal, Tarek Khelladi, directeur général de la Radio algérienne, différents directeurs de publication de journaux de la presse indépendante, à l'image d'Abrous Outoudert (Liberté), Hassan Bachir Chérif (la Tribune), Mohamed Fattani (l'Expression), Naâma Abbas (Horizons), des amis comme MM. Berbiche (El Watan), Ali Ouafek, ancien directeur gérant de Liberté… Tous les présents l'avaient côtoyé, de près ou de loin. La plupart ont travaillé avec lui, lui reconnaissant ses qualités de bon journaliste mais également son profond attachement à l'éthique journalistique, mettant à profit son savoir, son expérience et son talent aux nouvelles recrues, les guidant et les formant dans leurs premiers pas dans le journalisme. Avec cet hommage, les organisateurs du Salon international du livre d'Alger veulent honorer des personnes qui ont marqué la culture algérienne “de leur vivant”, comme l'avait déclaré le commissaire du 16e Sila, Smaïn Amziane. Une ambiance empreinte d'émotion. Surtout quand les langues se délièrent pour parler de Nourredine Naït Mazi. Un homme “au service du pays pendant la Révolution et à l'édification de l'Algérie”, avait déclaré H'ssen Djaballah (universitaire, spécialisé dans la communication), qui dans son allocution a retracé le parcours de l'enfant d'Illiltène. Et d'ajouter que c'est homme qui “a fait beaucoup pour le livre. C'est un vrai grand de la presse”. Il exprime le vœu de voir se genre d'initiative se reproduire lors des prochaines éditions du Sila. “Il avait trois défauts : modestie, humilité et discrétion. Les trois conjuguées au travail devenaient une qualité”, a ajouté M. djaballah. M. Naït Mazi, “méconnu du grand public” mais reconnu par ses pairs pour sa droiture et son engagement sans faille pour le métier qu'il a pratiqué, “quels que soient ses choix politiques et idéologiques”. De son côté, Kaddour M'hamssadji, journaliste et auteur, n'a fait que renforcer ce qui a été dit : “ Il avait de la passion, l'honnêteté culturelle et le sens de la responsabilité, égal à lui-même. La formation des jeunes est une inflexible nécessité pour lui. C'est un journaliste émérite, rigoureux et ferme dans la profession. Par ailleurs, la directrice générale d'El Moudjahid, dans son allocution, a exprimé son admiration pour l'un des piliers de la presse algérienne. Pour rappel, Noureddine Naït Mazi a était par deux fois directeur d'El Moudjahid : de 1971 à 1979, puis de 1983 à 1990. Son parcours est lié à cet organe de presse qui plus qu'un journal a été un véritable centre de formation, qui a formé au moins deux générations de journalistes, dont la plupart sont à la tête de différents journaux.