Dix jours de joute livresque. Des conférences, des débats autour de différents thèmes. Des rencontres avec différents auteurs… Mais également une fièvre acheteuse. C'est à 22h que le 16e Salon international du livre d'Alger (du 21 septembre au 1er octobre au niveau du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf) a fermé ses portes. Exceptionnellement les deux derniers jours, l'horaire de fermeture a été prolongé. Une affluence considérable (malgré la chaleur à l'intérieur du chapiteau) y a été enregistrée. Dix jours durant, les Algériens – les visiteurs venaient de partout – avaient rendez-vous avec le livre. L'occasion pour eux de découvrir les nouveautés de la rentrée littéraire 2011, d'assister à des conférences, des rencontres-débats gravitant autour de thèmes et sujets qui ont attiré pour la plupart du monde, ou de rencontrer des auteurs lors des ventes-dédicaces qui ont été organisées au niveau de différents stands (éditeurs locaux ou étrangers). “Je suis vraiment satisfait dans la mesure où le programme a été respecté, bien évidement avec l'aide de tous mes collaborateurs qui ont été à la hauteur. La ministre de la Culture nous a épaulés, elle était à l'écoute. Les préparatifs ont duré près d'une année”, a déclaré Smaïn Amziane, commissaire du Sila, à propos du déroulement de ce 16e Salon international du livre d'Alger. Et d'ajouter : “Cette réussite s'est faite également avec l'aide des services des Douanes, qui cette année ont multiplié les effectifs qui ont travaillé tous les jours même les week-ends depuis début septembre. Ce qui fait que tous les livres des exposants étrangers ont été livrés, en bon état, une semaine avant l'ouverture du Salon, chose qui ne s'est pas produite dans le passé. Pour rappel, la 16e édition du Salon international du livre d'Alger a été placée sous le slogan : “Le livre délivre”. Une appellation qui renvoie aux bienfaits du livre et son apport au citoyen. Cette année, le chapiteau abritant le Sila 2011 s'étendait sur une superficie de 24 000 m2 une augmentation sensible de 4 000 m2 par rapport à l'an dernier. Pas moins de 521 éditeurs étaient présents : 371 étrangers (environ 200 exposants issus du monde arabe) et 150 algériens. Cette année, l'invité d'honneur a été le Liban qui a été présent en force avec une soixantaine de maisons d'édition. Le choix de ce pays n'est pas fortuit. Il est considéré comme étant le leader dans le domaine de l'édition et de la traduction dans les pays arabes. De plus, c'est une manière de mettre “en scène une des littératures les plus remarquables dans le monde arabe”. L'autre nouveauté de ce Salon, la participation pour la première fois de quatre pays : la Russie, l'Ukraine, le Pérou et Monaco. Programmation culturelle Le Salon international du livre d'Alger, devenu l'une des manifestations culturelles attendues en Algérie, n'est pas uniquement un événement commercial. C'est également un rendez-vous avec la culture. Ainsi, cinq conférences et/ou rencontres-débat étaient organisées quotidiennement ou presque dans les différents espaces consacrés à cet effet : les deux salles de conférences, ainsi que le stand “Esprit Panaf” qui a été reconduit cette année pour affirmer l'africanité de l'Algérie. Dans cet espace, le public avait rencontré des auteurs et éditeurs africains qui ont parlé de leur expérience dans le domaine de l'édition dans leurs pays respectifs. En outre, cette programmation culturelle a permis à deux générations d'auteurs algériens et/ou étrangers de se rencontrer et de parler de leurs expérience et parcours. Parmi les participants, l'on peut citer, pour l'Algérie, Malika Mokeddem, Maïssa Bey, Anouar Benmalek, Kamel Daoud, Malek Alloula, Tassaadit Yacine, Mohamed Kacimi, Zineb Laaouedj, Waciny Laaredj… Quant à la participation étrangère, il y a eu des découvertes, à l'image de l'Espagnol Augustin Fernando Mallo, ou des Libanais Iskander Habache, Chawki Baziaa, Alouiya Sobh, Joumana Haddad…, ou de l'Egyptien Jaber Osfour, du Russe German Sadulav, Edwy Plenel… Il y eut aussi au niveau de différents stands des ventes-dédicaces, permettant aux lecteurs de rencontrer leurs auteurs préférés. Le 16e Salon international du livre d'Alger a également était marqué par la visite du ministre de la Culture français Frédéric Mitterrand, qui a effectué une visite éclair en Algérie. En marge du Sila, un colloque international scientifique et académique placé sous le thème : “Le Monde arabe en ébullition : révoltes ou révolutions ?” s'est déroulé du 28 septembre au 2 octobre 2011 à la Bibliothèque nationale d'Algérie à El Hamma. Enfin, le bilan de cette manifestation sera communiqué lors d'une conférence de presse qui se tiendra prochainement.