Photo : M. Hacène Par Sihem Ammour Samedi dernier, un embouteillage titanesque a marqué l'entrée du complexe sportif Mohamed-Boudiaf, reflétant la forte affluence du grand public à l'occasion de la clôture de la 16e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila 2011), qui s'est déroulé du 21 septembre jusqu'au 1er octobre. Pour cette journée, exceptionnellement, la fermeture a été reportée à 22 heures, au lieu de 19h. Sous le chapiteau abritant les stands des éditeurs, une ambiance de kermesse régnait dans les allées suffocantes bondées par un nombreux public composé majoritaire de familles venues avec leurs enfants. Il y avait aussi de nombreux groupes de jeunes à l'affût des bonnes affaires pour les livres scientifiques, les grands classiques littéraires ou bien du dernier roman à la mode, la clôture. Ainsi, c'est dans une ambiance bon enfant que le rideau est tombé sur cette 16e édition du Sila marquée, notamment, par l'agrandissement de la superficie du chapiteau de 4 000 m2 par rapport à l'année dernière, permettant la présence d'un plus grand nombre d'éditeurs, plus de cinq cents dont 371 étrangers. En attendant la conférence de presse que tiendront les organisateurs pour présenter le bilan de cette édition, l'attaché de presse du Sila 2011, Amine Idjer, déclare : «La 16e édition du Salon international du livre d'Alger est satisfaisante. On a enregistré une bonne affluence qui a atteint son pic les deux derniers jours.» Rappelons que Le Liban est l'invité d'honneur du Sila 2011, fortement présent avec plus de soixante éditeurs, proposant plus de cinq-cents titres dans les différents domaines scientifiques et littéraires. Sans oublier la participation, pour la première fois, de quatre pays, en l'occurrence la Russie, l'Ukraine, le Pérou et Monaco. Concernant les genres prisés, la plupart des éditeurs reconnaissent que cette année même si les ouvrages et les essais historiques sont les plus prisés, ils ont remarqué un intérêt de plus en plus croissant pour les romans et pour les auteurs algériens. La poésie commence, elle aussi, a percer auprés du grand public, surtout lors des ventes dédicaces en présence des auteurs. Il est à noter, qu'à l'instar des éditions précédentes, les publications religieuses raflent la mise et leur vente explose, avec les images habituelles des jeunes en qamis sortant avec des cartons de livres. Par contre, d'autres images s'imposent de plus en plus au salon, celle des achats en famille, où chacun est muni, certes, d'un maigre sachet mais avec le sourire qui s'affiche sur le visage de chacun. Ceux qui rient jaune, la plupart du temps, c'est les parents, dont le budget grevé par les multiples dépenses qui se sont accumulées ces derniers jours, déboursent leurs derniers sous pour satisfaire leurs enfants qu'ils soient à l'université ou à la maternelle. En dehors de l'aspect commercial et des rencontres entre professionnels, pour les perspectives de coédition et/ou cessions de droits d'auteurs, le Sila 2011 a également été marqué par l'organisation de plusieurs conférences-débats et des rencontres avec de grands hommes et femmes de lettres, algériens et étrangers, à l'instar de Malika Mokeddem, Malek Alloula, Tassaadit Yacine, Mohamed Kacimi, l'Espagnol Augustin Fernando Mallo, les Libanais Iskander Habache, Chawki Baziaa, Joumana Haddad, l'Egyptien Jaber Osfour, le Russe German Sadulav et, pour clôturer en apothéose ces rencontres, celle d'Edwy Plenel, qui ont connus un grands succès auprès du public.