Oran ne déroge pas à la désormais règle bien établie, après la réussite des éditions 2009 et 2010 organisées par le Centre culturel français (CCF) lequel a coordonné, samedi 1er octobre, la 3e édition de la “Nuit blanche” de la ville d'Oran. Même si la première édition était essentiellement organisée au sein de l'établissement du CCF, elle aura permis de regrouper des artistes autour d'un public venu pour découvrir les vidéos et les installations proposées. Le jeune et moins jeune public est séduit par ce support culturel frais et pluridisciplinaire en direction de l'art en général. Pour la troisième édition, le CCF s'associe à la Galerie Métropol'art et aux Instants vidéo de Marseille pour proposer un programme encore plus riche d'installations, de projections vidéo. Un foisonnement de plusieurs petits lieux branchés et indépendants qui ont participé à l'événement ainsi que l'association Santé Sidi Houari qui a brillé par sa participation à la Nuit blanche à Oran. La municipalité a ouvert son splendide hall au photographe iranien Reza, absent mais présent par ses œuvres accrochées aux cimaises de l'hôtel de ville, où se sont donné rendez-vous les férus de la photographie et des amateurs. C'est l'exposition “Une terre, une famille” du grand reporter internationalement reconnu qui retient le souffle. Contraint à l'exil de son pays natal, l'Iran, en 1981, Reza vit aujourd'hui à Paris et parcourt le monde depuis trente ans, du Bosphore à la grande Muraille de Chine, du Cap à la Camargue, témoignant des blessures et des joies de ceux qu'il croise sur sa route. “Reza sera à Oran en novembre prochain où il présentera ses œuvres au public”, assure Gaëtan Pellan, directeur du CCF d'Oran. La Nuit blanche à Oran a renoué avec les amoureux de la chanson oranaise au niveau du Centre culturel français. Une atmosphère de liberté illuminait les visages des jeunes qui s'en sont donné à cœur joie jusqu'à une heure du matin. Ce fut la kermesse de la chanson et des autres activités culturelles. A cette fusion artistique vient s'associer le palmarès du concours de films Pocket. Il est initié en collaboration avec le Forum des images à Paris. Cette troisième édition de la “Nuit blanche” à Oran a également vu la participation d'artistes plasticiens oranais, tels que Sadek Rahim, Abdelhamid Aouragh, Adlan Djefal et Karim Sergoua. En parallèle, et s'inscrivant toujours dans cette vision de la “Nuit blanche” à Oran, l'association Metropolart Cities & artists, en collaboration avec le CCF d'Oran, a organisé un “Parcours Video'Appart Nuit blanche”. Mme Mamia Bretesché, l'une des conceptrices de ce plan artistique, affirme : “Le principe est de surprendre par des projections dans des endroits inattendus et insolites, tels que des appartements privés, des garages, des façades d'immeubles, des terrasses, des cafés (…) Une nouvelle forme de présentation pour continuer la vie de l'œuvre au-delà de l'atelier ou du studio. C'est l'art du multipliable, de l'hybride, du mutant.” Le Centre culturel français d'Oran, en partenariat avec la mairie d'Oran, a coordonné la Nuit blanche dans la ville d'Oran. Cet événement élaboré avec les différents partenaires locaux et français a eu cette année pour thématique “Quand les murs nous parlent”. Parmi les nombreuses manifestations prévues à cette occasion, le public a pu assister à des projections vidéo sur certains murs de la ville de la Métropol'art et Vidéo Appart, une installation vidéo de Fred Forest, des installations et performances des artistes Gregory Bordin et Julien Taylor.