Lors d'une rencontre avec la presse au rectorat, le professeur Djoudi Merabet, recteur de l'université de Béjaïa, a fait part de sa récente visite en Chine, où il a signé deux conventions sur la base desquelles il est notamment prévu des échanges didactiques approfondis en biotechnologie et en techniques agroalimentaires. En effet, le recteur est plus que jamais décidé de créer un département de langue chinoise. “Une impérieuse nécessité”, assure M. Merabet. Avant d'entamer l'exposé des grandes lignes du programme d'ouverture de la rentrée universitaire 2011/2012, le recteur, est revenu sur une déclaration signée par le collectif des enseignants de l'université A, et n'a pas manqué de faire part de “son amertume et de sa déception”. “J'aime la dynamique concurrentielle mais à condition que ce soit une concurrence loyale… J'admire et respecte profondément les gens qui travaillent et qui produisent et toute l'année, ils ne cessent de faire montre d'abnégation et du don de soi pour un fonctionnement serein de l'université et sans rien demander en retour. Je pense à de nombreux enseignants et autres laboratoires de recherche tels Lamos, Gehimab et d'autres”, dira M. Mérabet qui n'a pu s'empêcher d'asséner : “Que l'on sache, une bonne fois pour toutes, que mon seul et unique parti politique c'est l'université, son développement, son essor constant, son épanouissement.” Concernant “la fermeture de filières sans avis et sans consultation des spécialistes” et ayant entraîné, “(…) l'orientation de plus de 4000 nouveaux bacheliers vers d'autres universités du pays pour pouvoir s'inscrire en droit, sociologie, économie et langue arabe”, le recteur a précisé : “(…) L'orientation de nouveaux bacheliers n'est guère une particularité de l'université de Béjaïa, il s'agit d'une décision nationale, élaborée sur la base de critères nationaux énoncés dans la circulaire no 07 du 15 juin 2011”. Il a également été mis l'accent, dans ce “message” délivré à l'endroit des rédacteurs de la déclaration, sur le fait que “toutes les décisions et initiatives managériales concernant le fonctionnement de l'université ne se prennent que dans le cadre de concertations pédagogiques, scientifiques et administratives, telles que conseil d'administration où le recteur ne siège qu'en qualité d'observateur… un statut presque honorifique”. Sur la rentrée universitaire de 2011/2012, le professeur Merabet rappellera ses efforts soutenus d'établir des partenariats diversifiés avec des établissements universitaires de nombreux pays (France, Italie, Russie, Espagne, Roumanie, Canada, Ukraine, Tunisie, Maroc et, tout récemment donc, la République de Chine), l'université de Béjaïa continue d'être animée par le sens de l'innovation. Sont proposées aux étudiants de “nouvelles offres de formation”. Ainsi, en sciences économiques, de gestion et commerciales (SEGC), il est institué des licences en marketing, en finance et commerce international ainsi que des masters dans ces deux spécialités et aussi en gestion des ressources humaines et management des organisations. Tandis qu'en économie, il est institué le master en aménagement du territoire et développement, en statistique et analyse décisionnelle en mathématiques, en didactique en sciences du langage et, enfin, en anthropologie du monde amazigh dans la filière civilisation amazighe. Dans la filière médicale, la nouveauté c'est la licence en sciences infirmières. Par ailleurs, le recteur a annoncé la création, pour cette année, d'“une centaine de postes budgétaires que devraient occuper des spécialistes hospitalo-universitaires”. Dont “la prise en charge sociale (logement) est prise attentivement en considération par les instances et structures concernées”, a rassuré le recteur qui s'est dit “très optimiste quant à ce volet”. Un acquis de poids pour la faculté de médecine et son CHU (provisoire). Mustapha Bensadi