“Je ne suis pas un aventurier ni un populiste.” C'est ce qu'a déclaré le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, en marge du séminaire de Sidi-Fredj, pour mettre un terme à certains commentaires le présentant comme une personne dans l'embarras, après les résultats de la 14e tripartite. Pour lever “toutes les équivoques”, le responsable de l'UGTA a estimé que les résultats de cette tripartite “sont une amélioration pour nous, même si c'est insuffisant”. Selon lui, il ne sert à rien, dans le contexte actuel, de contester ou de sortir dans la rue, mais de “ramener ce que je peux” et de “reprendre les négociations en 2014”, en vue du relèvement du salaire (SNMG). “Personne ne parle du processus d'augmentation des salaires depuis 2010 ni de la hausse salariale de 75% entre 2010 et 2011”, a observé M. Sidi-Saïd. Ce dernier a également fait savoir que “le SNMG n'est qu'un complément” et que son augmentation “ne touchera pas tous les travailleurs”. Pour avoir une idée précise sur l'impact des relèvements de salaires et mieux situer les besoins dans le monde du travail, le patron de l'UGTA a promis que son organisation va s'atteler prochainement à faire le point sur “le nombre de travailleurs qui sont touchés par le SNMG.” Par ailleurs, il a tenu à distinguer entre le SNMG et le pouvoir d'achat, en notant que celui-ci n'est pas seulement l'affaire du syndicat. “Le monde du travail ne peut pas dire que l'UGTA n'a rien fait pour lui”, a affirmé le patron de l'UGTA, non sans insister sur le fait que “le concept de la négociation est permanent” pour améliorer la situation des travailleurs et de leurs familles. De plus, ajoutera-t-il, “nous avons un autre acquis : nous avons intégré, lors des travaux de la dernière tripartite, l'extension des conventions de branches dans le secteur privé et le privé devra les appliquer”. À propos des retraités, Abdelmadjid Sidi-Saïd a parlé d'une “double augmentation” des pensions, d'abord celle des 75% du SNMG qui concernera seulement une partie des pensionnés et qui prendra effet en janvier 2012, et ensuite la revalorisation des retraites. L'autre “acquis” mentionné par le SG de l'UGTA est “l'obtention d'avantages pour le secteur privé productif, qui s'est engagé à créer 150 000 postes d'emploi”, référence faite au contrat de travail aidé. “Nous nous sommes entendus sur le principe d'aider l'entreprise algérienne, privée ou publique, pour créer l'emploi et, par voie de conséquence, créer le pouvoir d'achat. Nous avons franchi un pas qualitatif concernant l'entreprise créatrice de richesses et d'emplois. Aux institutions de l'Etat de contrôler et de suivre tout cela”, a-t-il précisé. Pour ce qui est du travail informel, M. Sidi-Saïd a de nouveau fait le distinguo entre “l'informel prédateur” qui doit être combattu et cet autre informel “qui est un support économique et social”, avant de souligner : “Un jeune qui exerce une activité économique participe à l'amélioration du pouvoir d'achat. Il faudra ensuite l'attirer vers le circuit formel, à travers le contrat de travail aidé, par exemple.” H. A.