Le Premier ministre tunisien, qui assure la transition en Tunisie depuis la chute de Zine El-Abidine Ben Ali, a été reçu en grande pompe par le président américain, qui l'a encouragé à poursuivre sur la même voie en se déclarant “profondément rassuré par les progrès” réalisés jusque-là dans ce pays. À l'approche des premières élections libres qu'organisera bientôt la Tunisie, les Etats-Unis ont réservé un accueil particulier au Premier ministre tunisien par intérim pour le travail accompli depuis sa désignation à la suite de la fuite de Zine El-Abidine Ben Ali. Le président américain fera remarquer pour justifier la visite de Beji Caïd Essebsi aux Etats-Unis, qu'“étant donné le fait que la Tunisie était le premier pays à être transformé par ce que nous appelons le "printemps arabe", et étant donné qu'il est désormais le premier à organiser des élections, nous avons pensé qu'il était juste que la Tunisie soit le premier à visiter la Maison Blanche”. Dans la foulée Barack Obama a déclaré : “Nous sommes profondément rassurés par les progrès qui ont déjà été effectués dans un laps de temps aussi bref”, tout en en soulignant la transition en bon ordre vers l'élection d'une Assemblée constituante prévue le 23 octobre prochain. Evoquant un ensemble de mesures de soutien, dont “des garanties de prêts, une aide au développement du commerce et des investissements étrangers”, le président US a souligné que “pour les Etats-Unis, l'enjeu d'un succès de la Tunisie est énorme”. Revenant sur le soulèvement populaire qui a renversé le régime de Zine Al-Abidine Ben Ali le 14 janvier, Obama a affirmé que “la Tunisie a constitué un motif d'inspiration pour tous ceux d'entre nous qui croient que chaque homme et femme détient certains droits inaliénables”. Pour rappel, la révolte contre le régime Ben Ali, après 23 ans de pouvoir autocratique, a constitué le premier épisode du “printemps arabe”, qui a ensuite sonné le glas des régimes égyptien et libyen, et ébranlé ceux de la Syrie et du Yémen, avec des soubresauts jusqu'à Bahreïn. Les Etats-Unis ont affiché leur intérêt pour la Tunisie dès la fin du mois de juin dernier, avec la visite effectuée par une délégation de représentants de grandes entreprises américaines, dont ceux de General Electric, Boeing, Coca-Cola, Marriott et Dow, pour y discuter de perspectives d'investissement. Caïd Essebsi, le chef de gouvernement tunisien de transition, a déclaré être venu transmettre à Barack Obama de la part du peuple tunisien “un message de reconnaissance et de gratitude pour le soutien qu'il n'a cessé d'apporter à la "révolution". Le président Obama a été le premier à saluer le changement, le jour même du changement, le 14 janvier”, a-t-il rappelé, avant d'ajouter : “Je lui ai fait part de toute ma considération personnelle, parce qu'il est le premier à avoir bien compris l'importance du changement qui s'est passé en Tunisie et son implication future pour l'ensemble des pays de la région.” Il mettra en exergue l'importance de la révolution tunisienne en affirmant : “En réalité, le printemps arabe, jusqu'à maintenant, c'est un printemps tunisien. J'espère qu'il sera un printemps arabe si certaines conditions sont réunies, y compris le succès de la révolution tunisienne et le succès du processus démocratique en Tunisie”, en assurant être “confiant dans le succès de ce processus” étant donné le soutien des Etats-Unis. Merzak Tigrine Rab REM 10-10-2011 07:05