En ville et en rase campagne, le phénomène touche toutes les communes de la wilaya. Les actes de vandalisme contre le mobilier routier et les plaques de signalisation en particulier coûtent énormément cher. Les dégâts étaient, certes, connus et signalés, mais rarement “quantifiés” financièrement. Les estimations du préjudice subi par la direction des travaux publics sont fort éloquentes. Depuis que les acheteurs ambulants de la ferraille se sont mis à sillonner les cités et les douars, pratiquement tous les jours, au niveau des agglomérations ou en rase campagne, nombre de plaques de signalisation disparaissent, faisant l'objet de vols, ou sont tout simplement endommagées, fracassées et abandonnées, rien que pour le plaisir et le jeu. Bien évidemment, les actes se traduisent par des préjudices financiers énormes. Des “dégâts” qui, annuellement et depuis, au moins une décennie, se chiffrent à une moyenne de quelque 150 millions de centimes et culminent parfois, largement plus de 300 millions de centimes. Ne présentant parfois aucun motif apparent, le vandalisme consiste bien souvent, en des actes qui relèveraient plutôt des doubles délits du vol et de la destruction de biens publics. Des actes de vandalisme dont l'ampleur ne constitue pas seulement des pertes financières, mais demeure une menace sérieuse et particulière quant à la sécurité publique. Des axes routiers parfois importants se retrouvent dépourvus, laissant les supports plantés, mais sans les plaques de signalisation. Plus grave encore, même les plaques de stop peuvent disparaître, mettant ainsi en danger la vie des automobilistes et autres usagers de la route. C'est là, un phénomène contre lequel la lutte semble particulièrement difficile. M. O. T.