La campagne de commercialisation française 2010-2011 a été un record. La France a exporté pas moins de 13 millions de tonnes, en dehors de l'Union européenne, sur les pays tiers. L'Algérie est le premier client de la filière française des céréales. Les céréaliers français ont exporté 4,9 millions de tonnes de blé dur et de blé tendre vers l'Algérie en 2010. Ce sont environ 90% des besoins en importation en blé tendre de notre pays et pas loin de 70% des besoins d'importation en blé dur. “C'est une grande performance”, a indiqué M. Jean Langlois-Berthelot, président de France export céréales, hier à Alger, à l'ouverture “des rencontres 2011 franco-algériennes des céréales”, remerciant l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) et les autres importateurs algériens “pour la fidélité et la confiance qu'ils témoignent à l'origine française”. L'Algérie a déjà importé 1,6 million de tonnes, depuis le début de la campagne de commercialisation 2011-2012. C'est cette fidélité que France export céréales veut entretenir en organisant chaque année “les rencontres franco-algériennes des céréales”. La réunion de cette année a été l'occasion de mettre en valeur la qualité de la récolte française 2011. “Ce résultat a été atteint malgré la forte sécheresse qui a frappé la France”, souligne M. Jean Langlois-Berthelot, mettant en avant la capacité de la filière céréalière française “de produire et d'approvisionner régulièrement, année après année, un certain nombre de pays”. Près des deux tiers de la récolte, soit 20,4 millions de tonnes, sont des blés meuniers de qualité supérieure. Avec des poids spécifiques particulièrement élevés, une teneur en protéines et une force boulangère satisfaisantes. Les poids spécifiques sont “d'un très bon niveau, avec une moyenne nationale qui atteint 79,4 kg/hl”. La rencontre a été l'occasion de faire le point sur les tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux avec, en outre, les conséquences du retour sur les marchés des blés de la mer Noire ainsi que l'influence des marchés internationaux du maïs sur les cours des céréales. 2011-2012 marquera le retour sur le marché des exportations en provenance de la mer Noire, notamment d'origines ukrainienne et russe. Elles représenteraient 25% des ventes mondiales totales contre seulement 11% en 2010-2011, sans toutefois atteindre la part qu'elles détenaient en 2009-2010 (28%). En raison de la hausse attendue de la demande intérieure en alimentation animale et en bioéthanol, l'offre européenne sur le marché mondial est prévue en net recul. L'origine américaine diminuerait également, du fait de la baisse de disponibilité, notamment en blé de qualité, et d'une hausse de la demande en blé fourrager. “La situation est tendue”, indique-t-on, relevant que la demande en blé dur n'est pas facile à appréhender sur une destination comme l'Algérie. Les experts de France export céréales ont donné également un éclairage sur un secteur méconnu de l'industrie céréalière française, en l'occurrence l'organisation de la filière maïs. L'Algérie importe chaque année 2,4 millions de tonnes de maïs. Le marché est dominé à 81% par l'Argentine et 15% par le Brésil. La France ne détient que 2% du marché et souhaite l'augmenter, en mettant en avant la proximité, la qualité et la régularité de la production. Cependant, cette proximité ne profite qu'à la partie française qui entend préserver ses parts de marché en Algérie à travers un partenariat qui ne dépasse pas le cadre commercial. La filière céréalière algérienne a exprimé le souhait d'organiser un transfert de savoir. M. R. El Fel 18-10-2011 12:27 pragma 14-10-2011 11:40 azerf.dizerfan 13-10-2011 01:01 mecipsa 12-10-2011 23:57 You know we know! 12-10-2011 21:49 parlévrai 12-10-2011 19:19 Doc Eur 12-10-2011 16:25 El Fel 12-10-2011 15:03