Les travaux de la seconde session du Forum des affaires algéro-russe se sont ouverts hier à Alger. Une cinquantaine de représentants de sociétés russes en visite dans la capitale ont participé à cette rencontre. Dans son allocution, le coprésident du Conseil d'affaires algéro-russe, Taïeb Ezzraïmi, a insisté sur l'importance de l'événement. “Aussi, c'est donc avec espoir que je prends part, ainsi que mes amis de la délégation algérienne, à cette importante manifestation économique qui se veut un espace privilégié pour impulser de la dynamique à la coopération économique entre l'Algérie et la Fédération de Russie. Toutes les rencontres que nous tiendrons lors de ce forum devraient permettre aux hommes d'affaires des deux pays de se rapprocher, de s'entretenir, en vue du renforcement des relations de coopération. Ainsi, le forum que nous tenons aujourd'hui intervient donc pour inciter les entreprises russes à renforcer leur présence en Algérie et les amener à s'impliquer dans la mise en œuvre des différents programmes de développement engagés par les pouvoirs publics algériens, et ce, en prenant des initiatives d'investissement direct dans le cadre des règles en vigueur (51/49 et 70/ 30).” En effet, des rencontres B to B sont prévues dans le programme entre les entreprises algériennes et russes. Taïeb Ezzraïmi a souligné que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays ne reflète aucunement ni l'énorme volonté politique entre les deux pays ni les différents domaines et opportunités bilatéraux. Il voit dans le développement des relations entre les PME algériennes et russes une sérieuse piste sur la voie de l'expansion des échanges économiques entre les deux pays. “Les domaines de complémentarité existent, nous devons donc déployer des efforts suffisants pour les exploiter dans le cadre du partenariat entre les hommes d'affaires et les entreprises des deux pays à travers le Conseil des hommes d'affaires que nous croyons être le cadre idoine de promotion des relations économiques entre nos deux pays et, plus particulièrement, la mise en valeur et le renforcement du rôle des petites et moyennes entreprises. De nombreuses petites et moyennes entreprises algériennes n'aspirent qu'à échanger leurs expériences avec leurs homologues russes pour se développer et s'exprimer à l'international, dans de très nombreux secteurs.” Tatiana Gvilava, directrice du Conseil d'affaires arabo-russe, chef de la délégation, a indiqué que 12 000 diplômés algériens ont été formés jusqu'ici dans les universités et instituts russes. Ce capital humain constitue un catalyseur de la coopération algéro-russe, a-t-elle ajouté. Au cours des travaux, la partie algérienne a exposé le climat des affaires en Algérie, la question du financement du courant d'affaires ainsi que les perspectives de coopération dans les domaines du commerce et des services. L'exposition, qui est tenue parallèlement à la rencontre, a présenté l'offre russe, notamment des produits sidérurgiques, des véhicules militaires, des équipements pour les forages, des engins de travaux publics, du matériel électrique ainsi que des équipements pour la maintenance des voies ferrées. La délégation russe s'intéresse aux secteurs des ressources en eau, des travaux publics, des transports ainsi que celui de l'énergie. Cette dernière, qui séjourne du 11 au 17 octobre à Alger, effectuera des rencontres avec des hommes d'affaires algériens le 15 octobre. Le 16 octobre, sont prévus des rendez-vous avec de hauts responsables algériens ainsi qu'avec les dirigeants de grandes entreprises algériennes. Enfin, les organisateurs ont indiqué que la troisième session du Conseil d'affaires algéro-russe aura lieu à Saint-Pétersbourg en juin 2012. K. Remouche