La réalité du terrain est encore plus amère pour une université qui ambitionne d'accueillir 25 000 étudiants pour les 4 à 5 années à venir, à l'exemple du pôle des 3000 places pédagogiques de Aïn Beïda, censé atténuer la tension sur le campus central, qui devait être réceptionné lors de la rentrée 2010/2011 mais qui n'est toujours pas opérationnel. “Avec l'augmentation sans cesse du nombre d'étudiants, face au manque flagrant de structures pédagogiques et d'hébergement, l'université a tendance à subir une situation similaire à celle de l'université de Béjaïa qui, aujourd'hui, transfère ses étudiants vers d'autres universités”, a martelé M. Bouras, recteur de l'université Larbi Ben M'hidi d'Oum El-Bouaghi. Des propos qui en disent long sur la situation inquiétante à laquelle fait face aujourd'hui l'université algérienne en général et celle d'Oum El-Bouaghi en particulier. N'y allant pas avec le dos de la cuillère, le recteur de l'université Larbi Ben M'hidi, qui intervenait lors d'une conférence de presse tenue en marge du lancement de la rentrée universitaire, il y a quelques jours, impute les retards dans la réalisation des structures pédagogiques à la direction du logement et équipements publics (DLEP). En effet, la réalité du terrain est encore plus amère pour une université qui ambitionne d'accueillir 25 000 étudiants pour les 4 à 5 années à venir, à l'exemple du pôle de 3000 places pédagogiques de Aïn Beïda, censé atténuer la tension sur le campus central. Ce dernier, qui devait être réceptionné lors de la rentrée 2010/2011, n'est toujours pas opérationnel, et pour cause ! Sur les 9 amphithéâtres programmés, 5 seulement sont presque achevés. Pour ce qui est de la résidence des 1000 lits, seulement la moitié a été terminée. D'autres structures datant du programme de 2004, à l'exemple de la tour administrative devant abriter le rectorat de l'université, n'a toujours pas été réceptionnée. Cela sans parler des deux centres médico-sociaux (CMS) de Aïn Beïda et d'Oum El-Bouaghi et le centre de l'audiovisuel qui tarde à être achevé. D'autre part, si la structure du centre intensif des langues est achevée et a été réceptionnée en 2010, l'équipement manque toujours. Au niveau du chef-lieu de wilaya, ce sont plusieurs structures qui accusent des retards considérables. Le projet des 6000 places pédagogiques, datant de 2009 et dont les travaux devaient être lancés en 2010, est toujours au point mort. Ajouter à cela le projet des 3000 lits, l'institut des sports et ses dépendances et les 1000 lits de Aïn M'lila qui sont également au même point ! Kouider MESSAAD