La mise en service de ce CET est une solution tant attendue par les villageois d'In Zaouen, dont bon nombre sont atteints d'asthme et autres pathologies respiratoires. L'éradication des décharges sauvages à Tamanrasset, constituant par le passé une véritable plaie environnementale et une menace à la santé publique, est devenue une réalité palpable avec la création d'un centre d'enfouissement technique (CET). Les habitants du village d'In Zaouen, qui se situe à proximité de ces décharges, n'ont plus à souffrir des toxines et de l'air asphyxiant causés par les incinérations anarchiques et irréfléchies. En effet, la mise en marche de ce CET est une solution tant attendue par les villageois d'In Zaouen, dont bon nombre sont atteints d'asthme et autres pathologies respiratoires. A ce titre, le président du comité du village, Touhami Brahim, a tenu à rappeler “le calvaire vécu depuis l'implantation de ces décharges en énumérant une série de problèmes”. “Les habitants ont attrapé des maladies alors qu'ils n'ont même pas les moyens d'aller à l'hôpital pour se soigner. Avant la mise en fonction de ce CET, nous avons fait un constat alarmant adressé aux autorités locales, à l'effet de leur faire remarquer l'ampleur de cette calamité vécue au quotidien”, ajoute-t-il. Dans ce contexte et dans le cadre de la prise en charge, le directeur de l'environnement, Bachir Djaafar, a souligné : “Nous avons accéléré les procédures afin de rendre opérationnel ce CET et mettre fin à ces problèmes. Pour nous, avec l'ampleur du phénomène des décharges illicites à Tamanrasset, c'est un défi que nous avons relevé et un engagement que nous devions honorer vis-à-vis de la population qui a souffert des conséquences de l'amoncellement des ordures. L'opération de transfert des ordures vers le CET, entreprise avec le concours de toutes les directions de wilaya et l'APC, a été faite en l'espace de 5 mois. Nous avons élaboré un programme ambitieux quant à la gestion des déchets, en associant le responsable de l'opération Algérie la Blanche, la direction de l'emploi, avec 112 agents recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (Daip), ainsi que les responsables des quartiers qui doivent être de la partie afin de les responsabiliser et mettre fin à l'incivisme.” Par ailleurs, il a appris qu'“une maison de l'environnement qui en est à 20% de réalisation et une station de surveillance de l'environnement, achevée à 100%, renforceront prochainement le travail de la direction et contribueront à l'instauration d'une culture environnementale à Tamanrasset”. “Nous avons également bénéficié d'une enveloppe de 3 milliards de dinars destinée aux opérations de nettoiement de la ville d'Ahaggar. Présentement, nous avons engagé trois entreprises chargées d'éradiquer le phénomène du sachet en plastique et autres déchets non dégradables”, poursuit-il. Revenant au CET qui s'étale, faut-il le préciser, sur une superficie de 40 ha pour contenir au total 22 casiers, M. Bachir a tenu à expliquer qu'“outre le pont-bascule et le centre de tri qu'est en cours d'achèvement, le CET est doté également d'un chargeur, de deux tracteurs et d'un compacteur à pied-de-mouton. Il fonctionne avec un personnel plus ou moins qualifié assisté par 19 contractuels. Sa capacité totale d'enfouissement est de 465 360 m3 élevée à 21 000 t par an pour une densité de 96 400 habitants suivant le dernier recensement”. Pour conclure, notre interlocuteur n'a pas manqué de signaler qu'un autre centre destiné au traitement des gravats et rognures sera bientôt réalisé à la sortie ouest de la ville de Tamanrasset. Tout en comptant sur l'aide de la tutelle, notamment en matière de véhicules de service, pour enrichir le parc automobile de la direction qui fonctionne actuellement avec une seule voiture dans un territoire de plus de 500 000 km2. RABAH KARECHE