Le bras de fer, opposant la direction de la SNTF aux cheminots, prend une nouvelle tournure. La grève illimitée, qui n'avait touché au départ qu'Alger, s'est élargie aux autres wilayas du pays. Les directions générales et régionales vont rejoindre le mouvement pour soutenir les grévistes. Motif de cette mobilisation : la dernière correspondance envoyée, hier, par l'administration menaçant les travailleurs de poursuites en justice. Cette décision, selon Abdelhak Boumansour, porte-parole des travailleurs, joint par téléphone, “n'a fait qu'aggraver la situation. Les travailleurs campent sur leurs positions et demandent maintenant le départ des membres de l'administration à leur tête le DRH”. Parti d'Alger, le mouvement de protestation a gagné l'est et l'ouest du pays. “La grève est maintenant suivie à l'est et à l'ouest du pays. Les taux de suivi enregistrés frôlent les 100%”, a précisé notre interlocuteur. Avec ce nouveau développement, ce sont 9 000 cheminots qui observent un arrêt de travail. Si la SNTF estime que ses moyens financiers ne sont pas en mesure de répondre favorablement à la question du rappel et des augmentations de salaire depuis septembre 2009, les grévistes campent, eux aussi, sur leur position de maintien du débrayage jusqu'à satisfaction de leurs doléances. Les protestataires estiment que “les millions de dinars perdus chaque jour de débrayage auraient largement suffi à payer les indemnités demandées par les travailleurs”. D. S.