Dans le cadre du projet intitulé “Renforcement des associations de promotion de la femme et soutien à l'entreprise féminine dans les wilayas d'Alger, Tipasa, Blida et Boumerdès”, la fondation Cideal, qui s'investit dans la coopération et la recherche, et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), avec la participation de la banque Al-Baraka, ont procédé, dans la matinée de jeudi dernier, à la signature de contrats de financement de microprojets au bénéfice de 20 promotrices. La cérémonie de signature s'est tenue au siège des Scouts musulmans algériens à Sidi-Fredj, en présence de Jesus Moreno, délégué de Cideal en Algérie, Maria Isabel Gil, responsable de projets de société civile (AECID), et Nacer Hideur, secrétaire général de la banque Al-Baraka. Ces crédits, allant jusqu'à 600 000 DA, ont été attribués à 20 femmes, toutes membres des quatre associations féminines que sont Flambeau de la femme, Soundous, Kalaâ et Seve. Ces dernières, activant en faveur de la promotion et de l'intégration socioéconomique de la femme algérienne, ont présenté, chacune, sept dossiers de projets de promotrices “aux profils sérieux” et “capables d'entreprendre des activités productives”. Après une sélection “faite en toute transparence”, selon un membre de Cideal, le nombre a été réduit à cinq pour chaque association. De l'entreprenariat à la commercialisation en passant par le développement durable local, les promotrices retenues ont suivi une formation de 15 jours, encadrées par des formateurs européens pour la plupart, afin d'acquérir les règles de base en matière de gestion d'entreprises. Dans le but d'améliorer l'autonomie de ces femmes en “risque d'exclusion”, le secrétaire général de la banque Al-Baraka a déclaré que ce dispositif a été mis en place pour “intervenir dans le développement financier solidaire”. Il précise qu'il entre dans le cadre de “kard hassan zakat” (littéralement le bon prêt de la zakat) et a pour but de “permettre à des gens qui ne peuvent bénéficier de crédits en temps normal de se présenter à des établissements financiers”. Par ailleurs, Mme Ouanani Nanaâ, secrétaire générale de l'association Seve (Savoir et vouloir entreprendre), présente sur place, confirme que le délai de réponse de l'établissement financier a été rapide. “On nous a répondu en moins d'une semaine !” déclare-t-elle avec un grand sourire. Elle n'omettra pas d'ajouter que “pour notre sélection, nous avons primé des spécialités comme l'élevage, la fabrication de confiture ou la confection de draps, pour promouvoir la production locale, et parce qu'on importe tout de l'étranger, surtout en ce qui concerne le linge de maison”. Le montant total des 20 crédits octroyés s'élève à 11 400 000 DA. Les bénéficiaires auront cinq ans pour rembourser la totalité des crédits sans intérêts. Farah Yasmine Nia