Après le ministre britannique de la Défense, c'est la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a apporté un soutien “ferme” aux appels internationaux pour une enquête sur les conditions de la mort de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, appelant le CNT à mettre sur pied une commission. Cédant aux nombreuses demandes internationales pour éclaircir les circonstances controversées de la mort de l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a annoncé hier la formation d'une commission d'enquête. “Pour répondre aux requêtes internationales, nous avons commencé à mettre en place une commission chargée d'enquêter sur les circonstances de la mort de Mouammar Kadhafi dans l'accrochage avec son entourage au moment de sa capture”, a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse à Benghazi. La pression a augmenté dimanche avec les déclarations de la cheffe de la diplomatie américaine, laquelle interrogée sur les images de la capture et de la mort de Mouammar Kadhafi, a affirmé sur la chaîne d'informations CNN : “Nous apportons un soutien ferme à l'appel de l'ONU et nous appuyons fermement l'appel du Conseil national de transition (CNT) en Libye à une enquête indépendante.” Quant à la réaction qu'elle avait eue en voyant à la télévision l'ancien dirigeant libyen ensanglanté et lynché par des combattants, Mme Clinton a répondu que “personne ne veut voir un être humain dans cet état”, avant d'ajouter que “chacun espérait qu'il devait être capturé et traduit en justice”. La secrétaire d'Etat US s'aligne sur l'appel du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui a réclamé une enquête pour déterminer les circonstances de la capture et de la mort de Kadhafi, du ministre britannique de la Défense, de l'ONG Amnesty International, qui ont également exhorté les nouvelles autorités libyennes à ouvrir une enquête. Amnesty International considère que s'il avait été tué après sa capture, “cela constituerait un crime de guerre et les responsables devraient comparaître devant la justice”. Toujours à propos de l'enquête, Hillary Clinton dira : “Alors que les Libyens se dirigent à nouveau vers l'avenir, ils ont besoin de le faire avec un sens d'unité et de réconciliation.” Elle soulignera qu'“ils doivent pouvoir demander des comptes, ceux qui n'ont pas de sang sur les mains doivent se sentir en sécurité et insérés, qu'ils aient ou non soutenu Kadhafi dans le passé”. Par ailleurs, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a indiqué, hier, que 53 personnes, a priori des partisans de Mouammar Kadhafi, avaient probablement été exécutées sommairement dans un hôtel de Syrte. Peter Bouckaert, un responsable de HRW, a révélé que “nous avons trouvé 53 corps en décomposition, apparemment des partisans de Kadhafi, dans un hôtel abandonné de Syrte. Certains avaient les mains ligotées derrière le dos quand ils ont été tués”. Peter Bouckaert a appelé le Conseil national de transition (CNT) à “mener immédiatement une enquête transparente sur ce qui ressemble à une exécution de masse et à présenter les responsables devant la justice”. Des combattants anti-Kadhafi originaires de Misrata tenaient ce secteur depuis début octobre, selon des témoins interrogés par l'ONG. Bouckaert estime que “ce dernier massacre semble faire partie d'une série de meurtres, pillages et autres abus commis par des combattants anti-Kadhafi armés se considérant comme au-dessus de la loi”. Merzak Tigrine Algérien 26-10-2011 09:15 Amsedhrar 26-10-2011 00:35