Deux individus armés ont pris pour cible, hier matin, une bijouterie située en plein centre-ville d'Ighzer-Amokrane, chef-lieu communal d'Ouzellaguen, blessant par balle le propriétaire et s'emparant d'un lot de bijoux, avant de s'enfuir. Il était un peu plus de 9h lorsque les deux hommes encagoulés ont fait irruption dans la bijouterie Le Lion d'or, sur la route du Congrès menant vers le village Ifri. Le propriétaire, S. C., âgé de 51 ans, était dans le magasin avoisinant, lorsqu'il entendit un grand fracas de vitres brisées. C'est la vitrine de sa boutique qui volait en éclats sous les coups des assaillants. Téméraire, le bijoutier parvient à désarmer l'un des braqueurs, mais celui-ci a réussi à tirer à bout portant sur lui. Atteint d'une balle dans son thorax, le brave commerçant n'a pas baissé les bras devant ces bandits. Délesté de son arme, l'un des braqueurs s'est enfui, alors que son acolyte, armé d'un pistolet automatique (PA), faisait main basse sur les lingots d'or exposés dans la vitrine. L'arrivée de quelques badauds dans cette rue commerçante a contraint le second assaillant à prendre la fuite. Transférée par des citoyens à la polyclinique d'Ouzellaguen, la victime sera ensuite évacuée en urgence à l'hôpital Akloul-Ali, à Akbou. À l'heure où nous mettons sous presse, nous avons appris auprès du directeur du même établissement public hospitalier (EPH) que le patient était pris en charge par un chirurgien qui devait lui extraire la balle logée dans son thorax. “D'après notre chirurgien, la vie du bijoutier est hors de danger. Il doit subir une intervention incessamment”, nous a fait savoir notre interlocuteur. On ignore pour le moment la nature et le montant des bijoux volés. À noter que l'information a vite fait le tour de la région et semé émoi et consternation au sein de la population locale. Ce nouveau hold-up digne d'une scène hollywoodienne vient de remettre sur le tapis la problématique de l'insécurité qui règne ces dernières années en Kabylie. Il faut souligner que la seule commune d'Ouzellaguen, jadis considérée comme un havre de paix, se trouve aujourd'hui presque entièrement soumise au diktat des bandits de tout acabit. Ces deux dernières années, une dizaine de cambriolages ayant visé, notamment, des bijouteries, le bureau de poste d'Ifri et autres magasins et domiciles y a été enregistrée. KAMEL OUHNIA