Les projets de loi, devant constituer l'ossature des réformes politiques annoncées par le président de la République dans son discours à la nation, ont fait couler beaucoup d'encre, dans les médias et de salive, chez nos députés se réclamant de l'Alliance présidentielle. Arrivés au vote pour adoption, les textes sont passés comme une lettre à la poste alors que les déclarations antérieures des uns et des autres laissaient percevoir que pour une fois nos élus nationaux par l'intermédiaire de leurs partis respectifs allaient, au moins pour quelques-uns, franchir le Rubicon. Et lancer comme le fit César : “Le sort en est jeté !” Rien de tout cela et personne n'a osé remettre en cause les ordres du Président, répercutés par ses ministres. D'abord le FLN, encore transi par la sortie des redresseurs qui remettent en cause la légitimité du Comité central et qui semblent gagner du terrain et des sympathisants. Ce qui explique un peu le tohu-bohu mené pour faire diversion. Ensuite le RND qui oscille entre la discipline gouvernementale dictée par le patron du parti qui est en même temps le Chef du gouvernement et les intérêts de quelques-uns qui ne doivent leur statut qu'à leur degré d'obédience à leur mouvement. Le moins de vagues possibles semble être la conduite retenue. Le MSP, parti de l'entrisme, quant à lui, se sent pousser des ailes et croit à des victoires qu'il n'a pas menées juste en voyant le parti Ennahda tunisien et plus, le menu à la carte que présente le CNT libyen, en attendant les frères du pays du Nil. La place pour se positionner passe par des enchères même si on a peu d'atouts dans les mains. Cette situation anachronique décèle une fissure dans cette alliance, hier rideau de fer infranchissable pour toute autre voix discordante même constructive. Ubuesque aussi par le comportement de certains députés pour lesquels la conviction personnelle et politique tient au salaire pour les uns et à l'immunité pour les autres. Hier, l'Assemblée a voté contre une proposition contenue dans la LFC 2011 d'interdire l'importation de la fripe et aujourd'hui avec le même membre du gouvernement, ils votent le contraire. Certains observateurs y voient dans ces revirements une guerre latente entre les chefs de ces partis qui se positionnent déjà pour prétendre à la succession du roi. Ce qui explique cette agitation dont ils sont la risée. O. A. [email protected] Razik 05-11-2011 12:27 Shumisha 05-11-2011 12:01 yacine 17 05-11-2011 11:26 Bouzidi 05-11-2011 10:38