Dda Ali Maames, 80 ans, militant du mouvement national, ancien moudjahid de la guerre de Libération et fervent défenseur de la cause amazighe, est décédé mercredi dernier à Paris des suites d'une longue maladie. La dépouille mortelle arrivera à l'aéroport d'Alger mardi 8 novembre. L'enterrement aura lieu le lendemain, dans son village natal Icharaiwen, à Tizi Rached (Tizi Ouaou). Ce militant actif du MCB (Mouvement culturel berbère) fut également membre fondateur du CMA (Congrès mondial amazigh). Toujours accompagné de sa femme et ses enfants, il n'a jamais raté, même fatigué et malade, une marche commémorative du 20 Avril 80. Durant toute sa vie, il n'a jamais cessé de militer pour l'identité, les droits de l'Homme et la démocratie en Algérie. Dda Ali était le compagnon de Bessaoud Mohand Arab à l'Académie berbère et a côtoyé Mouloud Mammeri, Kateb Yacine et la majorité des militants de la cause amazighe, qu'ils soient algériens, marocains, libyens ou autres, à l'image du Canadien Antonio Cobio. Au crépuscule de sa vie, il a arrêté ses soins en France pour rentrer en Algérie, adhérer à la CNCD et participer aux marches du samedi, aux côtés de Saïd Sadi, Ali Yahia Abdennour, Mme Chitour et Omar Abed qu'il appréciait particulièrement. Sur la photo Dda Ali avec sa femme lors d'un congrès du CMA au Maroc.