La plus importante affaire de trafic de ciment qui a défrayé la chronique nationale, l'année écoulée, sera jugée le 21 décembre prochain, par la cour de Constantine lors de sa troisième session criminelle qui a débuté mercredi dernier. Pas mois de 67 accusés, dont des cadres exerçant au niveau des cimenteries, des cadres de banque ainsi que des entrepreneurs et des commerçants sont impliqués dans un vaste réseau de trafic de ciment au niveau de 5 usines à l'Est du pays. Ils vont défiler à la barre pour répondre aux accusations d'associations de malfaiteurs, falsification de documents officiels, non-dénonciation de crime, fausses déclarations, faux et usage de faux, escroquerie, usurpation d'identité, défaut de registre du commerce, fraude fiscale et spéculation illégale sur le ciment. Notons que le préjudice porté au Trésor public dans cette affaire, est estimé à plus de 228 milliards de centimes. Plusieurs autres affaires seront traitées durant cette session, dont le nombre est de 121 impliquant 233 personnes. Une quarantaine d'accusés dont une femme accusés dans 12 affaires liés a l'adhésion, au financement et au soutien des groupes terroristes passeront à la barre pour répondre des chefs d'inculpation précités. Durant cette session qui s'étalera jusqu'au 12 février prochain, les juges de la cour de Constantine examineront deux importantes affaires de commercialisation de kif dans le cadre d'un réseau criminel organisé, le 13 et 18 décembre prochains. Les affaires liées à l'homicide volontaire avec préméditation sont au nombre de 13. Par ailleurs, pour la première fois, la chambre criminelle jugera le 2 janvier, une affaire de kidnapping et demande de rançon, liée au terrorisme. Souheila BETINA