L'écrivain, affable et séducteur à son insu, du fait de son considérable capital sympathie, est d'une telle simplicité, d'une telle humilité, et par conséquent si aisément accessible, que le nombreux public est resté admiratif, et ce lors d'une vente-dédicace qui s'est déroulée à la librairie Gouraya-Mahindad samedi dernier. Hamid Grine a pris beaucoup de plaisir à communiquer et communier avec ses admirateurs, tous âges confondus. L'écrivain, tout en continuant à dédicacer ses différents livres, n'a pas tari d'anecdotes, certaines d'entre elles débordant d'humour. La nuit du henné, Un parfum d'absinthe ou encore Il ne fera pas long feu, entre autres livres du même auteur, étaient mis en évidence à la librairie pour la circonstance, et certaines personnes se sont fait dédicacer jusqu'à trois romans à la fois. “Béjaïa est une ville mythique, ouverte sur le monde de la culture et l'universel. J'aime ses hommes et j'ajouterais qu'il n'y a pas d'autre Béjaïa en Algérie”, dira Hamid Grine. Il a également confié que “la plupart des gens qui sont venus me voir apportent un regard neuf et insoupçonné sur mes écrits.” Mais il n'y a pas que la capitale des Hammadites qui s'intéresse à Hamid Grine puisque trois personnes, d'Alger, de Sidi Bel-Abbès et d'Oran sont en train de préparer leurs thèses de doctorat en littérature comparée en travaillant, notamment, sur son livre intitulé Le café de Gide. L'on a, par ailleurs, appris, durant notre entretien avec l'écrivain, auteur de 16 livres jusqu'à présent, que le 24 novembre 2011 sortira son livre intitulé Camus dans le narguilé, une réédition d'une maison d'éditions française dénommée Après la lune et dont le directeur de collection n'est autre que Yasmina Khadra. Pourtant, il ne s'agit ni plus ni moins que de la réédition, sous un autre titre, de Un parfum d'absinthe qui est déjà en librairie. Selon Hamid Grine, Yasmina Khadra a misé sur moi et sur Fatéma Bekhaï.” À propos de la littérature algérienne d'expression française, l'auteur de La nuit du henné est plutôt optimiste car “il y a des auteurs qui ont une richesse d'esprit et d'imagination indéniable, énormément de talent, mais encore faudrait-il qu'on fasse leur promotion. J'aurais tant aimé que l'autorité de tutelle se penche davantage sur la condition des écrivains en général, qu'il y ait création d'un fonds d'aide destiné, en particulier, à ces écrivains indigents, certains d'entre eux vivant presque dans le dénuement ou ayant fini par sombrer dans l'alcoolisme.” Mustapha Bensadi