Comme chacun l'a peut-être remarqué, la végétation d'ornement des espaces verts a quasiment séché ces dernières semaines, hormis celles qui se trouvent dans certains endroits situés à proximité de quelques édifices publics. En effet, les plantes décoratives qui ornent les rues et les boulevards de la ville n'ont pu résister au manque d'eau, faute d'arrosage, qui a duré jusqu'aux dernières pluies, les grandes chaleurs du mois d'août et l'absence d'averses pendant presque deux mois les ayant fortement stressées. Beaucoup de ces plantes ont été perdues à jamais, alors que celles qui n'ont pas séché ont une apparence rabougrie et des feuilles le plus souvent recroquevillées. Mais pas seulement, car la disparition d'arbres centenaires, dont le feuillage a été décimé par la rouille, ne cesse de susciter l'inquiétude des personnes jalouses du patrimoine de leur ville et de leur cadre de vie. Outre que des arbres disparaissent chaque fois du paysage urbain, il est observé des comportements assassins de certains commerçants qui n'hésitent pas à jeter leurs ordures dans les troncs de platanes agonisants. La ville de Médéa, qui comptait jadis de nombreuses espèces d'arbres et un jardin botanique, est aujourd'hui exposée au risque de perdre d'autres espaces verts encore disponibles, des suites des grignotages causés par l'urbanisation effrénée. Il ne reste plus qu'à espérer que l'initiative relative à l'amélioration de l'environnement de la ville aboutisse à des mesures urgentes tendant à préserver les espaces existants et à en créer de nouveaux dans les endroits où des poches sont toujours inoccupées. La récupération des poches squattées par les citoyens ou clôturées par des particuliers, en vue de leur transformation en espaces verts, est plus que salvatrice, dans la mesure où elle va conforter la démarche préconisée pour améliorer le cadre de vie du citoyen. Parmi ces poches, il est fait état d'une importante superficie appartenant aux chemins de fer et entourant la gare ferroviaire, qui suscite l'envie de nombre de prédateurs et qui est tronquée de petites superficies d'une manière discrète par des personnes venues de nulle part. Le parc citadin qui va être réalisé sur une assiette située dans le pôle urbain donnera, à coup sûr, une plus grande dimension à la démarche entreprise par les pouvoirs publics, tendant à préserver et à réhabiliter les espaces verts et à récupérer les poches urbaines indûment accaparées. M. EL BEY