L'Algérie détient 2,37% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, contre, pour le pétrole, 1% selon certaines statistiques de janvier 2011. Pour le gaz, elle se classe ainsi à la dixième position avec des réserves estimées à 4502 milliards de mètres cubes. Elle est bien loin de la Russie, classée première, qui détient, elle, pas moins de 25,02%, soit 47 570 milliards de mètres cubes. Outre la Russie, l'Algérie est devancée par l'Iran, le Qatar, le Turkménistan, l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, le Nigeria et le Venezuela. Pour le pétrole, la dernière édition de la revue statistique British Petroleum estime les réserves prouvées de pétrole en Algérie à 12,2 milliards de barils. En Afrique, où le nombre de pays producteurs se compte encore sur les doigts d'une main, malgré la découverte de nouveaux eldorados pétroliers comme le Ghana, l'Algérie détient les 4es réserves. Le top 10 africain place la Libye en tête, avec des réserves de l'ordre de 44,3 milliards de barils, suivie du Nigeria (37,2 milliards de barils), de l'Angola (13,5 milliards de barils), de l'Algérie (12,2 milliards de barils), du Soudan (6,7 milliards de barils), de l'Egypte (4,4 milliards de barils), du Gabon, du Congo (1,9 milliard de barils) de la Guinée équatoriale (1,7 milliard de barils) et du Tchad (0,9 milliard de barils). Par ailleurs, les chiffres avancés dans le rapport statistique annuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour 2010 font plus que confirmer le déclin sur les différents segments de la filière hydrocarbures en Algérie. Selon les chiffres de l'Opep, le volume des réserves prouvées pour le pétrole et le gaz algériens stagne à 12,2 milliards de barils de pétrole, loin derrière les locomotives comme le Venezuela, devenu no1, l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Irak ou encore la Russie. Pour ce qui concerne le seul gaz, avec 4500 milliards de mètres cubes de réserves, l'Algérie fait pâle figure et conserve de justesse sa place parmi les dix premiers stocks mondiaux. De quoi inquiéter les Algériens quand on sait que la production de gaz a baissé de 2,4% sur l'année écoulée et que, de 2006 à 2010, la production de pétrole est passée de 1,368 million de barils/jour à 1,189 million de barils/jour. De même pour les exportations qui sont passées de 1,4 million de barils/jour en 2006 à un million en 2010. Pour le ministère de l'Energie, le potentiel de réserves en gaz de l'Algérie s'élèverait à environ 25 000 milliards de mètres cubes gazeux, s'agissant des réserves toutes catégories de gaz confondues, les réserves de gaz conventionnel étant évaluées à 15 000 et celles du gaz non conventionnel à 10 000, à la fin de l'année 2010. Selon le gouvernement, la production de gaz naturel de l'Algérie, qui a connu en 2010 un recul de 2,4% par rapport à 2009, devrait croître d'ici 2014, avec l'entrée en production de nouveaux gisements gaziers. Ces exportations peuvent être renforcées par la mise en production de nouveaux gisements qui devraient renforcer les capacités de production de gaz naturel de près de 25 milliards de mètres cubes/an d'ici 2014. S. S.