Le beau livre Aurès, Vivre la terre chaouie, est sorti aux éditions Chihab à l'occasion du 16e Salon international du livre d'Alger. Azzedine Guerfi, Rachid Mokhtari ainsi que le photographe Djillali Kays ont animé avant-hier après-midi à la librairie Chihab Internationale, une rencontre autour de la conception et la réalisation de cet ouvrage. Ils ont évoqué les moments intenses de cette belle aventure et les riches rencontres faites sur la terre chaouie. “Ce travail a demandé deux ans de recherches”, indique Azzedine Guerfi. Et d'ajouter : “Nous avons parcouru 4500 km, à la découverte de toutes les régions des Aurès. Par moments, nous quittions la voiture pour parcourir 4 à 5 km pour aller à la rencontre des gens et nous avons réalisé 8 000 photos”. Car le but était de “faire découvrir les Aurès à travers un nouveau regard celui de 2011. Notre objectif était de produire un livre vivant et humain grâce aux gens qui parlent de leur région”. Cette initiative a donc permis de relier et de créer des liens entre la population des Aurès. “Pour la première fois, un livre fait rencontrer des gens qui ne se connaissent pas. La rencontre s'est faite lors de la sortie de l'ouvrage”, a souligné M. Guerfi, également directeur des éditions Chihab. En outre, les auteurs ont insisté sur le fait que ce livre n'est pas une “œuvre nostalgique” mais de découverte. Rachid Mokhtari a considéré ce travail comme “une dimension subjective. Car on retrouve la diversité géologique, culturelle et artistique. On a rencontré des personnes différentes, d'ailleurs, ces portraits représentent cette approche humaine”. Tout au long de ce voyage, les auteurs ont fait des rencontres magiques avec des personnalités hors du commun. “Nous n'avons pas choisi des officiels mais des gens méconnus vivant dans des villages qui avaient beaucoup d'histoires à narrer”, a soutenu M. Guerfi. À ce propos, chaque écrivain avait une anecdote à raconter, notamment sur la danseuse Zerfa, le dresseur de sloughis, le tailleur de pierres ou le collectionneur de Citroën. Concernant les photographies, Djilali Kays a témoigné de sa passion pour la diversité des sujets et de ces personnalités méconnues passionnées par leur terre. “Nous avons sélectionné seulement quelques photos pour l'ouvrage. Le choix s'est porté sur celles qui correspondaient le plus aux textes. Ce ne sont pas les plus belles mais elles ont un rapport direct avec les extraits”, a-t-il précisé. Par ailleurs, quelques témoins étaient présents pour parler de ce livre, dont la particularité est sa capacité à exprimer la réalité, telle qu'elle est vécue par les habitants de la terre chaouie. Hana Menasria