Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), appuyés par l'union locale UGTA de Rouiba, ont observé avant-hier, jeudi, un rassemblement devant le siège de leur entreprise pour dénoncer “le retard dans la mise en œuvre du projet d'organisation du groupe SNVI, le retard délibéré dans la finalisation du projet d'organisation du groupe SNVI, la gestion opaque du dossier du partenariat et la mauvaise gestion à tous les niveaux de l'entreprise”. Les protestataires dénoncent également dans leur communiqué “le rappel sous toutes les formes et à tous les niveaux des responsables mis en retraite, et ce, en violation de la réglementation en vigueur”, comme ils rejettent “la décision ambiguë et unilatérale du directeur commercial de faire travailler le collectif pour la journée du 4 décembre et la note provocatrice adressée aux unités commerciales le 6 décembre 2011 ainsi que la mauvaise volonté clairement affichée par la direction générale lors des négociations relatives aux modalités d'attribution de la médaille de Mérite, conformément à l'accord collectif du 5 septembre 2011”. Le syndicat d'entreprise de la SNVI a interpellé lors de ce regroupement les décideurs de prendre en charge en urgence les préoccupations des travailleurs et a demandé qu'il soit mis fin “aux agissements irresponsables de certains dirigeants et aux injustices dont sont victimes les travailleurs”. Le syndicat, qui se dit “déterminé et résolu”, menace de durcir ses actions pour se faire entendre. De son côté, le secrétaire général de l'union locale a saisi l'occasion de cette contestation pour réitérer ses menaces de paralyser toute la zone industrielle de Rouiba “en cas de non prise en charge des problèmes de la SNVI ; mais aussi des autres entreprises où les droits des travailleurs sont bafoués alors que des syndicalistes sont poursuivis en justice dans certaines entreprises”, a-t-il dit. Cette sortie des syndicalistes de Rouiba intervient au lendemain de celle du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui a adressé des lettres à plusieurs ministres, notamment celui du Travail et de l'Emploi et à celui de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement leur demandant d'“agir” auprès des entreprises concernées “pour le respect des droits à l'exercice syndical et du dialogue avec le partenaire social, ainsi que pour la bonne gestion des relations de travail, conformément à la législation y afférente, notamment le respect des accords conclus entre le gestionnaire et son partenaire social en matière de salaires”. Nos tentatives d'avoir le point de vue des responsables de la SNVI sont demeurées vaines. M. T.