Le président de l'APC d'El-Hadjar, accompagné d'un élu APW et de deux anciens membres du comité central FLN, a animé, hier, une conférence de presse pour dénoncer la situation de crise qui prévaut au sein de la mouhafadha de Annaba depuis des mois et exiger l'éviction pure et simple du mouhafadf en poste. Prévenant d'emblée contre les risques de dérapage grave qui pourrait résulter de cette situation, Mohamed Chérif Bendjedid, qui est également le président de la commission de coordination de wilaya du FLN à Annaba, a indiqué que la décision de rendre publique la position des “militants légalistes” a été prise suite à la défection de l'envoyé spécial du parti, dont la venue dans cette ville était annoncée pour le début du mois de décembre courant. Virulent à l'endroit du mouhafadh en exercice, il a accusé ouvertement celui-ci d'être à l'origine du marasme qui a fini par paralyser toute activité de l'ex-parti unique à Annaba où le FLN est pratiquement disloqué, soulignera-t-il. “Zitouni est à l'origine de tout le mal qui affecte le FLN dans notre région depuis 2003 ; il a fomenté tous les troubles au sein des kasmas et de la mouhafadha, s'ingéniant à monter les militants les uns contre les autres en les poussant à s'affronter souvent violemment. Malgré nos appels incessants, la direction politique n'a pas réagi et a, au contraire, maintenu ce mouhafadh, le désignant à la tête de la commission juridique au niveau du sénat. Aussi, nous réitérons notre appel aux responsables pour trouver une issue à la crise, en instituant une commission de transition composée de membres issus des 2 parties en conflit en vue de renouveler les instances locales et se préparer aux échéances électorales. Autrement, c'est l'assemblée générale des militants qui décidera des suites à donner au mouvement. Nous craignons fort que la situation ne dégénère cette fois et nous ne voulons pas être responsables de ce qui se passera alors.” Poursuivant son intervention, le chef de file des redresseurs s'est dit néanmoins confiant quant à la réaction des hautes instances pour sauver ce qui peut l'être encore. “Nous restons légalistes et nous ne voulons pas quitter les rangs du FLN, et ce, malgré les appels des partisans de Goudjil à Annaba”, a conclu le conférencier en rappelant que le mouvement des frondeurs de la wilaya de Annaba compte 2 sénateurs, un député, 13 élus de l'APW de Annaba, 9 présidents d'APC et 19 kasmas. B. Badis