Ces dernières semaines, les citoyens ont enfin réalisé qu'il ne fallait plus compter seulement sur leur municipalité pour préserver leur qualité de vie. Leur implication dans l'assainissement de l'environnement devient incontournable. Des actions sporadiques avaient été menées par des locataires d'immeubles collectifs dans des cités résidentielles du chef-lieu de wilaya ; à titre illustratif, le bâtiment 18C à la cité Aïn-Defla, ceux des blocs 1, 2 et 5 de la cité Champ de manœuvre qui, par le biais de cotisations, ont recruté une femme de ménage chargée du nettoyage hebdomadaire des cages d'escaliers, entrepris des travaux de peinture, réparé la minuterie dont ils règlent chaque trimestre la facture de consommation d'énergie électrique. Ceux de quelques immeubles mitoyens à la cité Gahdour Tahar ont assaini les terrains vagues où ils ont planté du gazon, des arbres et des fleurs. Ils ont créé une caisse commune pour acheter des matériaux et clôturer les espaces verts qu'ils entretiennent et arrosent régulièrement. Durant le week-end écoulé, une association dénommée Nais El Kheir, dont les dirigeants agissent dans l'anonymat total, a eu le mérite de sensibiliser par le biais d'affiches placardées en maints endroits, des jeunes gens qui ont pris part, pendant toute une matinée, à une campagne de volontariat. En effet, des dizaines de garçons et filles ont participé au ramassage de déchets et objets hétéroclites au sein du square de la pinède, implanté dans la partie inférieure de la cité Champ de manœuvre et aux abords de la cité du 19- Juin. Ces jeunes se sont échinés, dans une ambiance conviviale, à assainir ce site livré à lui-même et où s'entassent des tas d'immondices et autres détritus. Ces volontaires ont acheté une centaine de sacs-poubelles grand format, sur leur argent de poche, qu'ils ont méthodiquement remplis et entreposés sur une aile du square, près de l'entrée. Il est plus qu'évident qu'un déclic s'est opéré au sein de notre société et il appartient, aujourd'hui, aux autorités locales d'encourager ces initiatives citoyennes. Hamid BAâLI