Sculpture sur bois, en bas-relief, en ronde bosse, en haut-relief, modelage, assemblage, constructivisme, sur bois, sur os, sur pierre taillée…toutes les tendances semble êtres présentes dans ce carrefour. Le Salon de la sculpture, une activité et une aubaine qui semble enfin avoir trouvé écho après moult appels voire même un S.O.S. lancé par ses initiateurs et fondateurs, en l'occurrence, la maison de la Culture de Batna et l'association Prisma. En effet les précurseurs de l'idée pour l'organisation d'une rencontre ou d'un salon national consacré exclusivement à la sculpture, avaient, au début des années 1980, proposé cette même initiative, pour donner un espace aussi modeste soit-il à la sculpture, considérée hélas comme le parent pauvre de l'art. Depuis, l'idée a fait son chemin et le premier salon, avait vu le jour à la maison de la Culture, il y a de cela six ans. Lors d'une rencontre du premier responsable de maison de la Culture de Batna, et des cadres du ministère de la Culture, des promesses fermes ont été données pour l'institutionnalisation de cette activité (Salon de la sculpture algérienne) nous informe M. Messaouden, directeur de la maison de la Culture de Batna. Cette dernière information à savoir l'institutionnalisation du salon, vient à point nommé et semble galvaniser les organisateur du salon, qui estiment que ce n'est que récompense à leurs effort, constate le commissaire du salon, l'artiste peintre, Mennoubi Cherif. La cérémonie d'ouverture a vu une importante présence d'un large public et surtout des habitués du salon. En plus des artistes sculpteurs qui sont devenus en quelque sorte des habitués du salon de Batna, de nouveaux sculpteurs, mais aussi des artistes à la double casquette plasticiens, modélistes, photographes, ont pris part à cette sixième édition, au grand bonheur des visiteurs. Sculpture sur bois, en bas-relief, en ronde bosse, en haut- relief, modelage, assemblage, constructivisme, sur bois, sur os, sur pierre taillée…toutes les tendances semble êtres présentes dans ce carrefour, où la sculpture, semble avoir le vent en poupe et retrouver quelque peu son aura d'antan. Présente à ce rendez-vous, Bahia, artiste plasticienne aurait aimé transformer la manifestation en happening, où le public pourrait assister sans intermédiaire aucun à la naissance d'une œuvre, dans un atelier conçu pour la circonstance. Lauréate à deux reprises grâce à son travail d'autodidacte, Bahia nous dit un peu contrariée : “J'aurais aimé un peu plus de liberté dans le choix des sujets, je prends part au salon avec une seule œuvre intitulée ‘la Solitude' où il me semble que j'extériorise et je parle d'un état d'âme.” L'enfant de la porte du Sud, mais aussi celle du Nord (El Kantara), Houcine Houara, déclare ne vouloir “à aucun prix rater un tel carrefour, car une rencontre est toujours une opportunité, pour corriger, partager, échanger et c'est le cas du Salon de la sculpture”. Houcine Houara, qui au début des années 1980, avec une pléiade d'autres artistes dont les défunts Merzouki Chérif et Boughrara Abdel Ali, le sculpteur Demagh et le peintre sculpteur Menoubi Chérif avaient donné à Batna, en plus de celui de métropole des Aurès, le statut de capitale des artistes et des arts. La maison de la Culture de Batna et pendant une semaine, offrira l'opportunité aux habitants de la ville d'admirer des œuvres, dont certaines sont exposées exclusivement pour le salon, mais aussi discuter et échanger avec les artistes, qui ont montré une grande disponibilité lors de cette première journée. RACHID HAMATOU