Cet atelier devra aboutir à une synthèse de recommandations susceptibles d'établir le consensus le plus large entre les intérêts des populations s'adonnant aux activités agropastorales et la préservation des richesses naturelles, faunistiques et floristiques de cette zone, afin de préserver les écosystèmes naturels et son classement en zone protégée. La conservation des forêts de la wilaya de Skikda a organisé, lundi dernier au Palais des arts et de la culture, un atelier pour l'évaluation et la validation du plan de gestion de la zone humide de Guerbès-Sanhadja, dans la région de Azzaba, réalisé dans le cadre d'un programme de gestion intégré établi en partenariat avec le gouvernement algérien, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et le Fonds mondial pour la nature WWF Med Po. Cet atelier devra aboutir à une synthèse de recommandations susceptibles d'établir le consensus le plus large entre les intérêts des populations s'adonnant aux activités agropastorales et la préservation des richesses naturelles, faunistiques et floristiques de cette zone, afin de préserver les écosystèmes naturels et leur classement en zone protégée. En effet, la zone humide de Guerbès-Sanhadja comporte le complexe des zones humides qui porte le même nom, la partie est du littoral de la wilaya de Skikda, le massif côtier de Chétaïbi et la partie interne de la plaine alluviale au Sud. Une zone de 42 000 ha comportant trois bassins, dont celui d'Oued El-Kébir, qui couvre 23 000 ha de cette zone. C'est un milieu qui renferme des écosystèmes rares et riches en espèces biologiques, outre la diversité des habitats et des niches écologiques qui hébergent une faune et une flore issues de différents faciès biogéographiques. Cependant, l'étude de la population par strates relève un taux urbanistique très important, même si les données démographiques disponibles ne concernent que les populations éparses occupant cette zone. Environ 45 000 habitants, relevant de trois communes (Djendel Saâdi Mohamed, La Marsa et particulièrement Ben Azzouz) habitent le complexe de la zone humide. Dans ce sillage, l'intervenant dans cette journée d'étude et de présentation du plan de gestion avant son enrichissement relève l'absence d'un recensement propre aux ménages occupant le territoire de ce complexe des zones humides, qui est commenté comme un manque d'intérêt à l'impact humain sur son environnement. L'Algérie a, pour rappel, ratifié la convention Ramsar avec ses plans de préservation et de création de zones protégées, à travers la mise en cohérence des plans et schémas d'aménagement et la stricte application des réglementations. Pour ce faire, l'état apporte son soutien au développement des moyens humains et financiers, ainsi que les équipements nécessaires à la mise en œuvre du plan de gestion des zones humides à protéger. Cette étude se donne 2013 comme année de préparation à l'organisation de la mise en œuvre du plan de gestion. Auparavant, plusieurs sorties ont été organisées au niveau du site des zones humides, pour permettre une meilleure connaissance des spécificités et des richesses de cette zone qui est, jusque-là, menacée par l'urbanisation sauvage qui s'est accentuée depuis 1992. A. BOUKARINE