“Les attaques terroristes vont s'intensifier lors des prochains mois”, a craint l'administrateur civil des Etats-Unis en Irak, Paul Bremer, dans un entretien au Times, estimant que “plusieurs centaines” de terroristes professionnels se sont infiltrés en Irak. “Nous allons faire face à un plus grand nombre d'attaques et à plus de terrorisme car les terroristes voient que la reconstruction (NDLR : de l'Irak) va dans le sens que nous souhaitons”, a déclaré Paul Bremer dans un entretien accordé au quotidien britannique The Times, hier. “Plusieurs centaines” de terroristes professionnels se sont infiltrés en Irak, depuis le Soudan, la Syrie, le Yémen et l'Arabie saoudite, a également assuré le représentant américain, interrogé dans son bureau de Bagdad : "Et cela posera plus qu'un problème lors des prochains mois, sauf à ce que les informations disponibles des services de renseignement soient meilleures”, a-t-il reconnu. Dans ce but, Paul Bremer s'est déclaré prêt à étudier la proposition par le ministre irakien de l'Intérieur d'une “force spéciale” qui serait constituée de membres des différentes milices kurdes ou chiites mais aussi, “ce n'est pas impossible”, d'anciens membres des services de renseignement de Saddam Hussein. La connaissance du terrain des membres de ces milices et leurs capacités à repérer des éléments étrangers à l'Irak sont bien supérieures à celles des forces de la coalition américano-britannique, a reconnu Paul Bremer. Le représentant américain a cependant assuré que ces terroristes ne réussiraient pas à faire partir les troupes de la coalition avant la mise en place d'un nouveau gouvernement en Irak : “les conséquences, si nous échouions, seraient très graves, elles seraient fatales pour les Irakiens et peut-être aussi fatales pour le Proche-Orient.”