Pour la deuxième fois consécutive, une centaine de jeunes recrutés dans le cadre du pré emploi et du filet social affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Sétif. Les protestataires dont la majorité est diplômée de l'université Ferhat-Abbas, revendiquent, entre autres, leur permanisation dans les postes qu'ils occupent actuellement, sans aucune condition. Ils ont, dans le même sillage, menacé de geler tous les concours de recrutement de la Fonction publique afin de donner la priorité d'insertion à cette catégorie, tout en insistant sur l'annulation de la politique de l'emploi précaire. “On ne comprend pas pourquoi on nous comptabilise comme personnels recrutés, alors qu'on nous donne à peine une prime de 15 000 dinars. Je ne peux ni demander un logement, ni me marier, ni avoir le droit à la promotion et on peut me remercier après la fin de la durée du contrat”, nous dira un jeune protestataire qui parmi tant d'autres, revendique une prime de chômage pour les jeunes n'ayant pas contracté un emploi et ce, jusqu'à leur recrutement définitif. Pour les revendications d'ordre local, les jeunes mécontents ont demandé que le nombre d'heures de travail soit défini en collaboration avec la direction de l'emploi, et que la spécialité soit en adéquation avec le travail proposé aux jeunes recrues. “Il est inacceptable qu'un licencié en droit ou en commerce soit appelé à couper le pain dans une cantine d'école”, s'indignent à l'unanimité les jeunes protestataires. Il faut noter qu'une délégation représentant les jeunes, a été reçue par le chef de cabinet du wali qui leur a promis de transmettre leur plateforme de revendications à qui de droit. Cependant, les jeunes ont décidé de revenir chaque samedi si leur revendication n'est pas prise en charge. Faouzi SENOUSSAOUI