Trois jeunes filles, employées par la CNAS agence de Annaba, dans le cadre du dispositif d'insertion professionnelle DAIP depuis 2008, et qui devaient être permanisées au même titre qu'un collectif de 137 autres contractuels sur instruction expresse de la tutelle, s'inquiètent pour leur avenir après leur exclusion de la liste définitive de confirmation aux postes. Désespérées par cette mesure inexpliquée, les jeunes diplômées ont fait systématiquement du porte-à-porte pour sensibiliser leur employeur, d'abord, et l'ensemble des responsables locaux du secteur de l'emploi, ensuite, pour que leur situation soit réétudiée. Devant l'attitude indifférente, selon elles, de la direction de la CNAS, qui s'est limitée à justifier cette exclusion par une simple erreur de transcription de leurs noms lors de l'élaboration des listes des bénéficiaires par le service du personnel de l'agence de Annaba, les concernées déclarent à qui veut les entendre qu'elles sont fermement décidées à faire valoir leurs droits. Elles annoncent qu'elles comptent dans un premier temps recourir au ministère du Travail et de la Sécurité sociale, avant de s'adresser à toutes les instances du pays pour faire aboutir leur revendication. Les trois jeunes diplômées réclament notamment l'application scrupuleuse de la récente instruction ministérielle portant confirmation à leur poste de travail des contractuels recrutés dans le cadre du dispositif DAIP et qui a profité à tous leurs autres camarades. Convaincues de la légitimité de leur démarche, elles se disent résolues à dénoncer de toutes leurs forces ce qu'elles considèrent comme une décision arbitraire. L'une d'elles n'hésite pas à évoquer l'éventualité de porter atteinte à son intégrité physique si le principe de l'égalité des chances n'est pas appliqué et si aucune mesure favorable n'est prise par l'employeur. Contactée à plusieurs reprises, la direction de la CNAS se refuse, quant à elle, à tout commentaire sur cette pénible situation. Les principaux responsables déclinent toute demande d'entrevue avec la presse, au prétexte que la CNAS dispose d'une cellule centrale de communication... tout aussi injoignable.