RéSUMé : Grâce à la lettre de leur mère qui les plonge dans la nostalgie, les deux frères sourient, pleurent, mais ne gardent pas d'amertume envers le passé. Un homme demande à voir Karim, c'est le neveu de hadja Sadia, il lui affirme que celle-ci lui léguait sa grande maison, et supplie le jeune homme d'accepter l'héritage, afin que les malheurs qui s'abattent sur leur famille cessent, et que la dernière volonté de leur grand-mère soit exaucée. Mon frère se réveille, et quand je lui annonce la nouvelle, il me sourit et affirme : - Tu vas être mon voisin ! On va bien s'amuser tous les deux mon frère. Marie-toi vite ! - Parle pour toi ! Tu as vingt-sept ans et tu es encore célibataire. - Détrompe-toi, je vais me marier ! - Ah bon ? Qui est la malheureuse ? - Tu la connais, c'est notre cousine. Je retiens mon souffle, j'ai le cœur qui bat, j'ai une appréhension étrange, une frayeur qu'il annonce le nom de Donya. Je ne sais pas, mais je ne voulais pas qu'elle se marie avec mon frère. - C'est Donya !, criai-je choqué. - Tu m'as rendu sourd, silence ! Non ! Je ne te prendrai jamais Donya ! C'est Ryma l'élue de mon cœur. Quand je suis allé au mariage de sa sœur Nima, elle n'arrêtait pas de me suivre et de menacer toutes les filles que j'abordais de les tuer si elles m'approchaient. J'ai eu un peu peur d'elle, j'évitais de trop lui parler. Mais le destin croisait nos chemins si souvent, que je ne puis que tomber follement amoureux d'elle, si bien que je la harcelle pour savoir où elle se trouve ! Je te jure, je suis un jaloux possessif à mort ! - Content pour toi, il faudrait que je rende visite à ma tante et ses filles… - Je dois y aller cet après-midi, car mon oncle Wahid voulait que je sois près de lui quand le prétendant de Donya et sa famille viendront. - Quoi ? - Oui, mon oncle veut que je vienne, j'en profiterai pour voir ma rose Ryma, qui ne veut plus me parler jusqu'au jour du mariage. Elle dit que ça porte malheur de parler de nos projets, et de ne rien entreprendre jusqu'au jour J, mais moi… - Non ! Pas ça ! Ce que tu as dit avant, tu parlais de Donya… Elle va se marier ? - En effet, son futur époux vient demander sa main aujourd'hui ! Je me précipite à l'étage me changer et ordonne à mon frère de préparer la voiture. J'étais si retourné par cette nouvelle, que je ne me permis pas de prendre plus de temps. J'impressionne mon frère en portant un costume cravate. Je prends les cadeaux que j'ai ramenés de l'étranger pour ma tante et mon oncle : les parfums et les bijoux. J'achète en route plein de choses : des présents pour les filles, plein de boîtes de chocolat et quatre grandes boîtes de pâtisseries. Mon frère assez surpris s'esclaffe en me demandant : - Tu dévalises les boutiques ? Tu crois qu'avec les cadeaux tu vas leur faire oublier ton absence ? - Ce n'est pas du tout cela ! Conduis et vas-y vite. Mon frère s'exécute, mais à cause de l'embouteillage, on arrive deux heures après chez les Arfawil. Je tambourine à la porte, mon frère me demande de me calmer et qu'il n'y avait pas urgence, qu'ils viendront ouvrir quoi que je fasse. Mais j'étais si anxieux, j'avais peur de perdre… j'avais peur de perdre… La porte s'ouvre, c'est Ryma qui ouvre. Mon frère avec un large sourire lui dit : - Ma belle rose, tu es radieuse ! Elle referme la porte, nous laissant sur le palier. Peu de temps après, tante Farah nous ouvre, en s'excusant de l'impolitesse de sa fille, car celle-ci ne veut pas que son fiancé la voie avant le mariage, pour qu'au jour dit, quand elle se fera belle pour lui, il en sera enchanté. Ma tante, heureuse de me voir, me prévient que Narimène avait quitté la maison et qu'elle s'était mariée à un gentil garçon et vivent à Bouira. Tante Farah me reproche de ne pas être venu au mariage, mais ce jour-là j'étais à Paris en plein tournage, je ne pouvais pas me désister si facilement. Elle me pardonne. Mon oncle vient me saluer tout heureux, il me prend dans ses bras, me réprimande d'être parti en voleur sans rien lui expliquer, et j'exprime mes regrets et il ne m'en veut guère. Puis, oncle Wahid m'invite à m'asseoir, mais je constate que le fils de Djamila était en visite chez ses grands-parents et qu'il avait bien grandi. Khalil lui donne les clés de la voiture pour qu'il aille chercher tous les cadeaux et friandises que je leur ai apportés. Ma tante est comblée de bonheur, je la couvre littéralement d'or et de beaux vêtements, tout comme mon oncle. Puis je cherche à me dérober à la conversation pour voir Donya. Sa mère me dit qu'elle est dans sa chambre en train de se préparer. Je lui demande la permission de monter pour lui faire une surprise, ma tante m'y autorise. Devant la porte, j'entends le sèche-cheveux, je frappe à la porte, elle arrête de se coiffer et demande : - Qui est-ce ? Si c'est toi Ryma ? Non je ne veux pas savoir combien ton fiancé t'aime, vas-t-en ! Je lui murmure : Toc… Toc… Elle se dirige vers la porte et l'ouvre légèrement en disant : - Moussaillon quel est le mot de passe ? - Capitaine, c'est moineau. (À suivre) H. B.