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Révision de la loi sur les hydrocarbures
Une concession aux compagnies étrangères
Publié dans Liberté le 21 - 12 - 2011


Inertie
Youcef Yousfi, le ministre de l'Energie, qui a annoncé récemment la révision de la loi sur les hydrocarbures escompte de meilleurs résultats en matière d'exploration et de développement des ressources hydrocarbures du pays. Ce changement de cap s'effectue, notons-le, sous la pression de l'urgence : le déclin programmé de l'amont algérien et les hésitations des compagnies pétrolières internationales à investir dans le pays.
Dans ce chantier déjà ouvert, nos dirigeants ont déjà tracé les lignes rouges : le contrôle de Sonatrach sur le domaine minier national, avec le maintien de la majorité des parts pour la compagnie pétrolière nationale concernant les nouveaux projets d'exploration et de développement, le fameux ratio 51/49, les grands gisements comme Hassi-Messaoud et Hassi-R'mel étant exclus du partenariat avec les compagnies étrangères. Ils reconduisent ainsi la même philosophie de la loi 86-14 qui se situe aux antipodes du système de concessions — une part de 65% pour les groupes pétroliers internationaux — que voulait instituer Chakib Khelil à travers la loi de 2005 et qui a conduit à la gestion catastrophique du secteur durant la décennie. Cette loi était devenue caduque en 2007 avec les amendements introduits qui allaient vider de sa substance ce nouveau texte de loi. Le système de concessions étant abandonné, le retour de Sonatrach comme acteur dominant sur le marché pétrolier local consacré, il fallait à cette époque réviser la loi de manière définitive. Mais le rapport de force politique était-il en faveur de ce changement ? Tout s'est passé comme si pour se venger de ce revirement des pouvoirs publics à travers l'introduction des amendements, l'ancien ministre de l'Energie a légué à l'Algérie “un poison”, le litige avec la compagnie américaine Anadarko qui risque de coûter au pays plusieurs milliards de dollars. En clair, l'Algérie paie aujourd'hui les résultats de ces tergiversations. Depuis 2008, on enregistre une série d'échecs dans les appels d'offres en matière d'exploration. Le développement actuel de l'Amont repose en bonne partie sur les résultats des appels d'offres lancés depuis 2000 dans le cadre de la loi 86-14.
Mais les données ont changé depuis. On assiste aujourd'hui à un essoufflement d'anciens gisements de gaz et de pétrole. Situation qui nécessite une nouvelle dynamique dans l'exploration et le développement. Or, sans un cadre réglementaire amélioré, avec une fiscalité plus souple et de nouvelles incitations pour développer les gisements marginaux, dans les zones à risque technologique, en off shore ou le potentiel de gaz de schiste, il ne faut pas s'attendre à une ruée des investisseurs étrangers.
Aujourd'hui, il convient d'admettre que la plupart des compagnies étrangères sont dissuadées d'investir en Algérie à cause de ce cadre réglementaire à la fois complexe et contraignant. Mais que de temps avons-nous perdu avec le scandale Sonatrach, les changements successifs en moins de deux ans à la tête de la compagnie pétrolière nationale, une absence de vision au sommet de l'Etat illustrée par le gel des activités du haut Conseil de l'énergie. Du coup, Sonatrach reste affaiblie par cette décennie noire dans le secteur énergétique. Son management a besoin d'être sérieusement renforcé, ses ressources humaines très qualifiées davantage développées, et sa mise à niveau technologique accélérée, ses investissements dans l'exploration-développement intensifiés. Résultat de toutes ces fragilités : les parts de marché de Sonatrach dans le commerce mondial du gaz sont menacées, son développement à l'international freiné. Le positionnement de l'Algérie en tant qu'acteur majeur sur la scène énergétique mondiale risque d'être remis en cause à moyen terme avec des pertes importantes de marché, effet de l'agressivité de ses concurrents directs en Europe.
À cet égard, il est illusoire de croire que les changements dans le cadre réglementaire régissant le secteur des hydrocarbures vont tout régler. La souveraineté sur les richesses nationales en hydrocarbures rime aussi avec un capital humain qualifié, patriote et intégré. Des ressources humaines qui traitent d'égal à égal avec les partenaires étrangers. Mieux, leur réactivité constituera un atout dans le maintien de l'Algérie en tant qu'acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.
Encore faut-il former, mettre à niveau et accompagner ces compétences pour qu'elles réalisent leur potentiel.
Or, sans une vision de nos gouvernants sur l'avenir du secteur, sans des décisions urgentes pour renforcer Sonatrach, on voit mal l'Algérie résister au déclin de sa production d'hydrocarbures prévisible à moyen et/ou long terme.
En somme, en cas de la persistance de l'inertie actuelle de nos décideurs, en matière d'amélioration de la gouvernance du secteur, ce sont les recettes en devises de l'Algérie qui vont chuter avec les conséquences que l'on peut imaginer sur le climat social et la stabilité du pays.
K. R.


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