La coordination nationale des adjoints d'éducation affiliée au SNTE a vivement réagi, hier, à ce qu'elle a qualifié “d'agression flagrante injustifiée qui ne sera pas pardonnée”. “Pour la coordination, “la violente agression avec laquelle les forces de l'ordre ont réagi pour faire échouer le sit-in des adjoints d'éducation devant le siège de la tutelle montre la véritable position du département de tutelle par rapport aux revendications légitimes” de ce corps de l'éducation nationale. Il est clair que le ministère de l'Education nationale “est contre ces revendications” et c'est pour cette raison qu'il a excellé dans “les intimidations, les interpellations et les humiliations de manifestants pacifiques”. “Ces derniers, poursuit encore le communiqué de la coordination, “estiment que cette attaque des forces de l'ordre est une agression inédite de la part de la tutelle qui a opté pour la politique de l'exclusion de la coordination des adjoints d'éducation affiliée au SNTE et de leurs revendications socioprofessionnelles pour une reclassification et la valorisation de l'expérience professionnelle”. En réponse à cette plate-forme, la tutelle a opté pour une politique bizarre qui repose sur la non-concrétisation des engagements pris par le ministre de l'Education nationale lors de ses déclarations à Tizi Ouzou le 17 septembre 2009 et à Tindouf le 11 septembre 2011 sur la révision de la carrière professionnelle des adjoints d'éducation, la fermeture des portes du dialogue et l'élaboration de l'avant-projet portant statut des corps spécifiques qualifié de “honteux”. C'est d'ailleurs ce qui a poussé la coordination à lancer un appel à ses adhérents pour revenir sur le terrain de la contestation par un sit-in devant le siège du MEN à El-Mouradia. Les interpellations, qui ont commencé très tôt dans la matinée et le dispositif sécuritaire mis en place, ont contraint les manifestants à tenir leur action devant l'annexe du département de l'Education au Ruisseau avant d'être dispersés de force par les agents de l'ordre. Les incidents, qui ont émaillé le sit-in, n'ont pas pour autant dissuadé les contestataires qui comptent revenir à la charge. “Le devoir voudrait que nous nous maintenions à nos revendications et que nous nous apprêtions à mener de nouvelles batailles. Un appel dans ce sens sera lancé incessamment”, conclut le communiqué de la coordination du SNTE. À signaler enfin que, selon les déclarations du Snapap, les enseignants contractuels ont eu, eux aussi, leur lot d'agression. En témoigne un certificat dont une copie nous a été envoyée, délivré mardi par un médecin au CHU Mustapha à une enseignante pour “coups et blessures volontaires”. MALIKA BEN