Le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) organisera dimanche 6 février, à 11h, un sit-in devant le ministère de l'Education nationale. «Nous protesterons pour recouvrer nos droits», a déclaré hier, dans l'enceinte de l'école Aïssat Idir de Sidi M'hamed, Aït Hamouda Abdelhakim, secrétaire général de cette formation syndicale au niveau du centre. C'est un panel de revendications qui sera soulevé par le SNTE durant le sit-in programmé le 6 février devant le ministère de l'Education nationale. Ces revendications se résument principalement, selon le document signé par le coordonnateur national, Nadjib Ben Meddour, autour de «la révision de la grille des salaires, en sus de la revalorisation des rémunérations selon le pouvoir d'achat ; la publication d'un texte de loi portant protection des travailleurs de l'éducation contre les abus des responsables du secteur ; l'attribution de primes de risques, de qualification, de documentation et de rendement fixée à 40% avec rappel à partir de janvier 2008». Sur le même point, le SNTE exigera «l'application des primes d'encadrement devant être attribuées lors des différents examens et la régularisation des retraités ou leur intégration d'une manière progressive». En outre, ce syndicat réclame «le droit au perfectionnement et à la promotion». Dans le même sillage, le sit-in aura pour objectif «la dénonciation des pratiques de la tutelle telles que l'exclusion, la marginalisation, les abus dans les institutions scolaires, le refus des responsables du ministère de l'Education d'ouvrir le champ du dialogue». Les membres du SNTE estiment également que «la tutelle refuse de prendre des mesures adéquates pour régler leur situation en fuyant leurs responsabilités». Le SNTE dénonce d'autre part «le silence des députés et des partis politiques qui n'évoquent jamais le mal-être des travailleurs de l'éducation dans les débats, car ne s'intéressant nullement à leur sort». Le SG du SNTE centre a affirmé que «le sit-in a été programmé avant la marche du 12 février décidée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie». «Nous sommes apolitiques», a-t-il argumenté. Et d'ajouter : «Nous protesterons seulement pour recouvrer nos droits». Sur un ensemble de 516 000 adhérents affiliés au SNTE, «60% ont répondu positivement à l'appel pour l'organisation du sit-in», a avancé M. Aït Hamouda. Par ailleurs, selon une source du SNTE, «les adjoints d'éducation tiendront à leur tour un sit-in devant le ministère de tutelle le 14 février».