L'Algérie a terminé 5e au classement générale. Notre délégation sportive nationale a encore éprouvé toutes les peines du monde pour décrocher cette place in extremis, lors de l'ultime journée de compétition, grâce à une dernière médaille d'or, la 16e au total, de l'équipe de cyclisme. C'est d'ailleurs grâce à cette médaille que l'Algérie devance de justesse l'Arabie Saoudite. Avec une moisson générale de 88 médailles, dont 16 seulement en or, 31 argent et 41 en bronze, il est clair que le bilan de la participation algérienne à ces joutes arabes est loin d'être reluisant. Il est très loin des attentes, c'est le moins que l'on puisse dire. L'Algérie a perdu deux places et huit médailles par rapport à son classement lors de la dernière édition en égypte, où nos athlètes avaient décroché la troisième place avec un total de 24 médailles d'or. Ce nouveau revers sportif national est loin de passer sous silence. Au MJS, le moment est arrivé de demander des comptes aux fédérations n'ayant pas atteint leurs objectifs. Certains responsables des fédérations sont passés aux auditions devant la tutelle, les autres vont le faire incessamment. Reste à savoir si cela sera suivi de décisions courageuses de la part du ministère, à même de révolutionner le sport et de le faire sortir de la spirale des échecs. Le constat de la participation algérienne est tout simplement négatif pour certaines disciplines, en premier lieu la boxe qui, pour la première fois dans l'histoire des jeux, l'Algérie termine le tournoi sans la moindre médaille d'or. Les pugilistes algériens se sont limités à 2 médailles d'argent et 5 en bronze. L'EN a été représentée par l'équipe B, mais on ne sait pas si cela est suffisant pour justifier l'échec de la boxe algérienne. En natation, on peut parler d'échec, les Algériens n'ayant pu récolter qu'une seule médaille d'or, qui fut l'œuvre d'Amal Melih, alors que l'entraîneur national et sa fédération tablaient sur cinq médailles d'or. L'athlétisme algérien est également une grande déception dans ces joutes arabes, avec seulement trois médailles d'or, grâce à deux vétérans, Baya Rahouli, Issam Nima et la jeune Romaissa Belabiod. Ce qui n'est pas du tout satisfaisant, pour une discipline qui fut par le passé le porte-flambeau du sport national. L'une des rares satisfactions de la participation algérienne est sans nul la bonne performance de la sélection nationale féminine de handball, qui a imposé une nette domination sur ses concurrentes et remporté haut la main la médaille d'or. On s'attendait à la même chose de la part de nos mondialistes volleyeuses, ayant vivement déçu lors de la finale, en laissant filer une première place largement à leur portée pour une sélection égyptienne loin d'être une foudre de guerre. En karaté, nos athlètes n'ont pas beaucoup déçu. Avec une équipe rajeunie, l‘Algérie a pu quand même récolter deux médailles d'or (Hamidouche Nabil et Hadj Saïd Kamelia). Ces jeux sportifs arabes ont une fois de plus mis à nu le niveau du sport algérien et sa cruelle régression, au point qu'il n'arrive plus à se faire une place sur le podium à l'échelle arabe. Du côté des responsables des fédérations, on tente de se défendre avec cette thèse de rajeunissement des composantes humaines des différentes sélections, à l'occasion de cet événement qu'on veut faire comme une rampe de lancement. Toutefois, l'ampleur de l'échec nécessite de demander des comptes aux fédérations ayant échoué et implique également une révision au niveau du MJS quant à l'investissement en faveur des athlètes et de leur prise en charge. La 12e édition des Jeux sportifs arabes, que la capitale qatarie Doha a accueillis du 7 au 23 décembre, a pris fin vendredi. Une cérémonie grandiose a été organisée au stade d'Assad, en guise de clôture de cette manifestation sportive, qui fut une grande réussite sur plusieurs plans, notamment organisationnel et infrastructurel. En étant le centre du sport arabe pendant deux semaines, le Qatar a été tout simplement à la hauteur et a pu étaler de grands atouts quant à sa capacité d'accueillir des manifestations beaucoup plus importantes. Il a placé la barre très haut pour le Liban, qui a pris hier le témoin pour organiser la 13e édition. Le seul point noir, c'est sans nul doute le manque d'engouement populaire. Ces jeux arabes ont été marqués aussi par plusieurs cas de dopage (14) ayant créé une vive polémique. Cette 12e édition a approuvé une fois de plus la suprématie incontestable du sport égyptien sur le plan arabe. Avec un total de 231 médailles dont 88 en or, 76 en argent et 67 en bronze, l'égypte a eu la part du lion, ne laissant que des miettes aux autres nations. La Tunisie s'est adjugé la deuxième place en remportant 136 médailles, dont 53 en or. En évoquant la récolte tunisienne, il est quasi impossible de ne pas mettre en exergue la grande performance réalisée par le nageur Oussama Mellouli, qui a dominé seul les différentes épreuves de natation, en remportant 15 médailles d'or. La dernière marche du podium est revenue, au classement général, à un autre pays nord-africain, le Maroc avec 112 médailles, 35 en or. M. B.