La direction du parti a déposé plainte contre les “redresseurs” pour usurpation de qualité, autrement dit, l'utilisation illégale du sigle FLN. Le FLN de Ali Benflis, le ministère de l'Intérieur et les “redresseurs” ont comparu, hier, devant la chambre administrative de la cour d'Alger. Les deux parties en conflit qui se sont présentées à la justice par le biais de leurs avocats respectifs ont droit à une offre de conciliation, une procédure formelle qui a d'ailleurs été rejetée. Le magistrat a vérifié par la suite l'état du dossier présenté par les plaignants et il s'est assuré de la constitution des avocats. La chambre administrative a réclamé aux “redresseurs” la présentation du dossier de fond et les preuves de ce qu'ils avancent avant de renvoyer l'affaire au 2 décembre prochain, afin que les deux parties puissent constituer leurs moyens de défense et s'échanger les conclusions, une sorte de mémoires que devraient présenter à chaque fois les deux parties jusqu'à épuisement des arguments des uns et des autres. Par ailleurs, la direction nationale du FLN a, selon des sources sûres, déposé des plaintes, fin novembre dernier, avec constitution de partie civile, contre les “redresseurs” devant le doyen des juges d'instruction près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Ces plaintes portent sur l'usurpation de qualité, indique un membre du bureau politique de la formation de Ali Benflis, qui explique que “ces gens sont en train d'utiliser le sigle FLN de façon illégale”. Le FLN, dit-il, a une direction légitime, seule habilitée à se prononcer ou à agir en son nom. S. R. Djelfa Coups de poing et coups de pied chez les pro-Bouteflika La perte de vitesse que connaît le mouvement de “redressement” se confirme de plus en plus. Hier, la salle de la maison de jeunes Makhloufi à Djelfa s'est transformée en un vrai “ring”, les “redresseurs” en effervescence se sont échangé altercations, coups de poing et coups de pied, un spectacle désolant qui a mis en émoi plus d'un. En fait, la réunion programmée en ce jour devait se tenir en catimini pour installer une commission de wilaya du mouvement de “redressement”. Cette rencontre présidée par trois “redresseurs” venus de Chlef et d'Alger n'a pas pu s'achever suite à la contestation d'un autre groupe de “redresseurs” qui a protesté contre la tenue de cette réunion en la jugeant d'illégale. Les prétendus “envoyés” de Belkhadem ont eu tout le mal du monde à calmer les pseudo-“redresseurs” “surchauffés”. Bref, la culture de “voyous” était, hier, en démonstration dans la fameuse salle de la Maison de jeunes. Le mouvement de “redressement” vient, ainsi, de connaître une énième défaite. le pourrissement se propage de plus en plus au sein des pro-Bouteflika qui se divisent encore. Selon des sources proches de ces derniers, d'autres groupes vont faire surface à Djelfa dans les prochains jours. À noter que les “redresseurs” s'activent toujours à installer des kasmas parallèles à travers le territoire de la wilaya de Djelfa. Ce qui s'est passé lors de la réunion des “redresseurs”, hier, tire déjà la sonnette d'alarme sur le devenir de la stabilité de la société. Djelfa, qui a été “forcée” à abriter la fameuse réunion du clan présidentiel le 4 septembre dernier, se trouve désormais face à une situation critique qui risque de la mener vers de graves dérives, chose qui commence à inquiéter non seulement les services de sécurité mais aussi toute la société civile. Lotfi G.