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Il considère que “c'est une erreur de légiférer sur la mémoire”
De Villepin relance la polémique sur le génocide algérien
Publié dans Liberté le 27 - 12 - 2011

Outre le vice-Premier ministre d'Erdogan, qui accuse Nicolas Sarkozy de ne pas tenir sa promesse faite aux Turcs, Dominique de Villepin a estimé que c'était “une erreur” de légiférer sur la mémoire car, s'est-il interrogé : “Est-ce que nous serions heureux que le Parlement algérien légifère sur la mémoire ?”
Nicolas Sarkozy a-t-il commis une bourde en poussant l'Assemblée française à adopter la loi pénalisant la négation du génocide arménien, alors qu'il avait promis aux Turcs de l'en empêcher, selon les déclarations du numéro deux de Tayyip Recep Erdogan ? C'est, du moins, l'avis de l'ancien responsable de la diplomatie française sous Chirac et candidat à l'élection présidentielle, Dominique de Villepin, qui a jugé que c'était “une erreur” de légiférer sur la mémoire. Intervenant, dimanche, lors du “Grand rendez-vous Europe 1 - Le Parisien Aujourd'hui en France”, sur le vote de jeudi qui a déclenché la colère de la Turquie, le fondateur de la République solidaire (RS) a estimé que “la représentation nationale n'a pas bien fait”.
Analysant la question, il dira qu'“au-delà de la question turque aujourd'hui, il faut poser la question des lois mémorielles dans notre pays, c'est une erreur ! On ne légifère pas sur la mémoire. Et chaque fois qu'on veut le faire, on fige les choses, on complique les relations avec certains Etats et on empêche même des évolutions naturelles de se faire”.
L'ex-Premier ministre expliquera avoir constaté, lors de nombreux séjours dans ce pays ces dernières années, que la Turquie “est un pays qui bouge, c'est une société qui bouge, y compris (...) sur cette question de la reconnaissance du génocide arménien”. Allant plus loin dans son raisonnement, il posera la question de savoir : “Est-ce que c'est à la France de donner des leçons sur ce terrain ?” avant de répondre : “Je ne le crois pas.” Sur sa lancée, il évoquera inévitablement le sombre passé colonial de la France en Algérie en s'interrogeant encore : “Il suffit d'appliquer à nous-mêmes ce que nous faisons sur d'autres terrains, est-ce que nous serions heureux que le Parlement algérien légifère sur la mémoire ?”
Ne s'arrêtant pas là, Dominique de Villepin martèlera lorsqu'on lui fera remarquer que nier la Shoah est pénalement répréhensible en France : “Soyons extraordinairement prudents ! Qu'on ait pu à travers la loi Gayssot agir sur le terrain de l'antisémitisme et du racisme à un moment où il y avait le risque de montée de l'antisémitisme et du racisme, c'est une chose, vouloir l'appliquer à d'autres domaines de l'histoire, je crois que c'est extraordinairement dangereux.”
Selon lui, “la Turquie a un chemin à faire, une réflexion à mener, un travail en conscience à mener”. Il conclura en soulignant : “Que par le travail de nos propres historiens nous puissions contribuer à faire évoluer les choses, très bien ! Que nous agissions sur le terrain politique avec des arrière-pensées qui, en cette période électorale, sont évidentes, je crois que c'est très malsain et c'est une erreur, je souhaite qu'on revienne sur de tels agissements.”
Dans le même registre, le vice-Premier ministre turc, Ali Babacan, a accusé le président français Nicolas Sarkozy d'avoir manqué à sa promesse selon laquelle le Parlement français ne voterait pas une loi sanctionnant la négation du génocide arménien. Selon lui, Nicolas Sarkozy avait fait cette promesse au président turc Abdullah Gül et au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
“J'ai entendu personnellement cette promesse au cours des rencontres que nous avons eues. Que s'est-il passé la semaine dernière ? Où est passée la promesse ?” a-t-il assuré. “Une promesse est très importante en politique. Lorsqu'une promesse est faite par un homme d'Etat, elle lie l'Etat et le pays”, a également insisté le vice-Premier ministre turc. De son côté, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, avait déjà assuré, mercredi, que le président Sarkozy avait promis à Erdogan d'abandonner son projet de sanctionner la négation de l'ensemble des génocides, dont celui contre l'Arménie en 1915.
“Je suis réellement surpris car le président Sarkozy avait promis au Premier ministre Erdogan, par l'intermédiaire de son conseiller diplomatique, Jean-David Lévitte, qu'il s'engagerait à abandonner cette initiative et qu'il s'y opposait”, avait déclaré M. Davutoglu dans une interview au quotidien le Monde.
Merzak Tigrine


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