Le premier mouvement de protestation de la nouvelle Coordination nationale des corps communs, des ouvriers professionnels et des agents de prévention et de la sécurité affiliés à l'Unpef a été largement suivi. Administrations, cantines, sécurité… sont autant de services qui ont été paralysés hier par la grève. “La coordination a enregistré une grande mobilisation à travers la majorité des wilayas. Les élèves des établissements de la wilaya de Tizi Ouzou appliquant le régime de la demi-pension n'ont pas eu cours. La paralysie était totale”, note le communiqué. Et d'ajouter : “Cette action constitue une première pour les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité pour dénoncer leur marginalisation et exclusion dont ils souffrent. Ceci, outre le salaire dérisoire qu'ils touchent : 15 000 DA.” Pour la coordination affiliée à l'Unpef, “la grève a été une réussite en dépit des pressions et des intimidations exercées par certains directeurs”. Le communiqué dénonce à ce propos “les pressions exercées sur les grévistes par la directrice d'un collège situé à Draria”. Les premières statistiques sur le taux de suivi diffèrent d'une région à l'autre et se situent entre 40 et 86%. 60% des établissements de la capitale ont été paralysés par le débrayage de ces fonctionnaires qui comptent poursuivre leur mouvement aujourd'hui en parallèle à des rassemblements devant les Directions de l'éducation nationale du territoire national. Une occasion pour les manifestants de réitérer leurs revendications et d'y déposer une lettre ouverte au premier magistrat du pays dans laquelle ils réclament “une intervention urgente pour que justice soit faite”. Intégration de ces fonctionnaires dans le secteur de l'éducation, révision du régime indemnitaire, octroi de nouvelles primes, telles les primes de risque, de permanence et de qualification, sont autant de revendications formulées. Les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité réclament aussi un texte de loi précisant dans le détail leurs missions pour leur éviter d'être exploités par leurs responsables, le droit à la formation et au recyclage, ainsi que la régularisation des contractuels. À signaler qu'une autre grève d'une semaine sera lancée à compter du 9 janvier prochain par les fonctionnaires des mêmes corps de l'éducation affiliés, quant à eux, au SNTE. M.B.