Fin des vacances et début aujourd'hui du 2e trimestre de l'année 2011-2012 sur fond de protestation. Comme il fallait s'y attendre, la non-prise en compte des propositions des syndicats lors de la révision du statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale a basculé le secteur dans la contestation. L'accalmie du 1er trimestre due essentiellement à l'ouverture des concertations avec les partenaires sociaux a été balayée d'un revers de la main par la révision du statut particulier des corps spécifiques de l'éducation nationale. Les amendements introduits par la tutelle ont suscité une véritable levée de boucliers des syndicats de l'éducation. La mouture de Benbouzid “a été rejetée dans le fond et dans la forme” par toutes les formations syndicales. Les communiqués de dénonciation annonçant des actions de protestation ne se sont pas fait attendre. Les syndicats semblent se disputer le terrain de la contestation. Chacun y va de sa propre action et moyen de pression. Le fait que le texte amendé par la tutelle vise divers corps affiliés au sein de différents syndicats fait que d'innombrables rendez-vous de protestation se suivront au courant de ce mois de janvier. Le coup d'envoi des actions de contestation sera donné mardi par les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de prévention et de la sécurité affiliés à l'Unpef. À peine installée, la coordination de ces corps de fonctionnaires de l'éducation représentant 39 wilayas, a signé un appel pour son premier mouvement de protestation. Il s'agit d'une grève de deux jours, les 3 et 4 janvier prochains, en parallèle à des sit-in devant les Directions de l'éducation au deuxième jour “pour y déposer une lettre ouverte au président de la République pour une intervention urgente”. La plate-forme de revendications de ce corps compte plusieurs points dont l'intégration de ces fonctionnaires dans le secteur de l'éducation, révision du régime indemnitaire, octroi de nouvelles primes telles que la prime de risque, de permanence et de qualification. Les corps communs, les ouvriers professionnels et les agents de sécurité réclament aussi un texte de loi précisant dans le détail leurs missions pour leur éviter d'être exploités par leurs responsables, le droit à la formation et au recyclage ainsi que la régularisation des contractuels. La commission avertit que la grève de deux jours “n'est que la première action dans une série de protestations qui sera lancée jusqu'à satisfaction des revendications.” Leurs collègues affiliés au SNTE ont, quant à eux, opté pour une semaine de débrayage à compter du 9 janvier. Une action qui “se renouvellera automatiquement chaque semaine jusqu'à la satisfaction des revendications.” D'autres actions des autres corps du secteur sont inscrites dans l'agenda des syndicats. M.B.