Les habitants de hay Houari-Boumediene de Fouka ont entamé la nouvelle année en tenant un sit-in devant le siège de la daïra en signe de protestation contre, disent-ils, “les promesses mensongères” des autorités locales en vue de les reloger. “Nous avons été reçus au mois de juillet dernier par le chef de cabinet du wali de Tipasa et il nous a promis de nous reloger dès décembre 2011, avant le mois de janvier 2012”, nous ont déclaré les représentants de ce mouvement, qui ont bloqué l'accès aux automobilistes et aux transporteurs de voyageurs, les obligeant à contourner la RN 11, et ce, en présence des forces de l'ordre. Un autre, sous le coup d'une colère sourde, nous a affirmé “être prêt à prendre le chemin de l'autoroute Fouka-Alger et se rendre à la présidence de la République pour faire connaître notre situation.” Un député démocrate, joint par téléphone, a commenté le mouvement de revendications avec cette phrase laconique : “Là, c'est le résultat de promesses électorales non tenues.” Les habitants de hay Houari-Boumediene, concernés par la réalisation de la voie express Douaouda/Cherchell, attendent depuis 2004 de bénéficier d'un dédommagement et d'un relogement, apprend-on. Jusqu'à présent, ils tiennent de manière cyclique des sit-in devant le siège de la daïra de Fouka afin de faire entendre leur voix. Elles sont quelque 79 familles d'un douar à être délogées en vue de la réalisation de la voie express Douaouda-Cherchell. “Nous attendons notre relogement depuis l'année 2004”, ont soutenu les protestataires. Le quartier Houari-Boumediene, indique-t-on, a bénéficié d'une restructuration en raison de la réalisation du tronçon Mazafran-Bou-Ismaïl de la voie express, ouvert depuis 2007 et qui devrait relier Cherchell à l'Est. M.D.