À chaque jour son lot de protestations sociales dans la wilaya de Béjaïa. Dans la journée d'hier, la RN26, un CEM et une école primaire ont été fermés dans trois localités de la wilaya. Pour manifester leur ras-le-bol hier, les habitants des villages Amaâdhane, Taâzibt et Benmansour, dans la commune d'Oued-Ghir, ont décidé, dès la première heure, de fermer la RN12 à la circulation au niveau des deux sens uniques à Taourirt-Larbaâ. Les usagers de cette route, qui connaît habituellement un trafic routier important car reliant la wilaya de Béjaïa à celles de Tizi Ouzou, Bouira et Alger, ont été contraints de faire un détour par la RN75 via Amizour pour quitter Béjaïa ou pour la rejoindre. Les raisons de cette colère ? Les problèmes d'eau et d'électricité. Les habitants des villages sont restés sans eau. Leurs robinets sont à sec depuis 45 jours. Les responsables des services techniques ont reconnu sur les ondes de radio Soummam que la pompe a grillé il y a deux mois. Ils sont intervenus mais ils ont été empêchés par les exploitants agricoles. D'où le dépôt d'une plainte. Il y a eu ensuite de fortes précipitations. Ce qui a rendu impossible toute intervention. Le camion-grue ne serait pas rentré, a-t-on justifié. Les manifestants ont posé, en outre, le problème d'électricité. “En raison des chutes de tension, on ne peut même pas allumer les postes de télévision”, a confié l'un d'eux. Dans la commune d'Adekar, l'association des parents d'élèves du CEM Arezki-Boudjemaâ ont décidé, hier, de fermer l'établissement. Le motif mis en avant pour justifier le recours à cette action : le blocage du compte trésor de l'établissement. Information confirmée auprès du Trésor de la wilaya de Béjaïa. Selon les membres de l'association, c'est pour non-apuration des situations financières antérieures (entre 2008 et 2010) que l'institution financière a été contrainte de bloquer tout mouvement sur le compte de cet établissement. Ainsi, les gestionnaires, l'économe et l'ordonnateur du CEM ne peuvent effectuer de dépenses, d'où le blocage de l'établissement. D'ailleurs, à titre d'exemple, la cantine scolaire est fermée. Dans le secteur de l'éducation toujours, l'association des parents d'élèves de l'école primaire Takhribt a procédé, hier, à la fermeture de l'école. Les parents d'élèves ont demandé aux élèves de ne pas rejoindre les bancs de l'école. Ils exigent au préalable l'ouverture d'une cantine scolaire, la mise en place du chauffage et le revêtement de la piste de l'école. L. O