Le feuilleton des assassinats des agents de la douane dans la wilaya de Tamanrasset ne semble pas prendre fin. Après celui de l'agent de contrôle Messai Mohamed Salah, survenu en novembre dernier au centre frontalier de Tin Zaouatine, le corps des douanes vient d'enregistrer l'assassinat de deux autres agents, Khedimou Mahfoud et Bourezma Abderrahmane, originaires des wilayas de Ouargla et de Tamanrasset, au centre frontalier de In Guezzam. Sauf que, cette fois-ci, l'auteur du crime, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi, n'est autre que leur collègue. Il s'agit de M. A., âgé de 25 ans qui, selon une source sûre, souffre de troubles psychiques depuis deux ans déjà. Le prévenu, armé d'une Kalachnikov, n'aurait pas hésité à appuyer sur la gâchette suite à une rixe qui s'en serait suivie à la suite d'un chapelet d'injures échangées entre lui et les deux victimes qui ont été criblées de balles. Une fois son instint assassin assouvi, il a graffité le mur du centre avec le sang des victimes par : “Les gens meurent pour que d'autres vivent”, et s'est rendu ensuite à la police qui a vite ouvert une enquête. Une source proche des victimes âgées de 24 et 35 ans, nous a révélé que Mahfoud et Abderrahmane attendaient leur mutation impatiemment après avoir accompli leur période de stage dans l'extrême Sud. Et c'était comme par pur hasard le même souhait pour l'agent de contrôle Messai. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Mais la question reste posée : est-ce que celui qui réclame légitiment sa mutation en application des lois risque de finir comme eux ? Le directeur général des douanes, qui sera en visite bientôt dans la wilaya de Tamanrasset à l'occasion de la Journée mondiale des douanes, aura probablement la réponse. R. K.