Les examens dans les facultés de médecine risquent d'être compromis par le prochain débrayage des enseignants chercheurs. La paralysie des CHU au niveau national est également envisagée. Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) est déterminé à aller jusqu'au bout pour arracher l'approbation de ses revendications reléguées aux calendes grecques par le département de tutelle. L'option du durcissement du mouvement de protestation relancé le 8 janvier dernier est désormais confirmée. C'est, du moins, la décision prise par le conseil national qui s'est réuni jeudi en session extraordinaire “afin d'évaluer notre mouvement et d'établir la stratégie à adopter”, souligne le communiqué envoyé par le Snechu. Avant d'expliquer la nouvelle “stratégie” que les hospitalo-universitaires vont adopter, le syndicat a tenu d'abord à révéler la position prise par le ministère de la Santé face à la montée au créneau de ces professeurs en médecine. “Nous portons à la connaissance des collègues que le ministère de la Santé nous a poursuivis en justice”, informe le communiqué. Et comme il fallait s'y attendre, la justice n'a pas manqué de relever le caractère “illégal” de la grève de trois jours que les adhérents au Snechu ont observée dans les CHU du territoire national. Le syndicat, poursuit encore le même communiqué, “a pris connaissance de la décision de justice invalidant notre mouvement de grève”. Les membres du conseil national se disent “scandalisés par l'attitude de la tutelle de porter plainte contre les hospitalo-universitaires”. Loin d'être intimidés, outre mesure, par cette action en justice, les hospitalo-universitaires comptent maintenir la pression dans les prochaines semaines. C'est ainsi que le conseil national a décidé de “respecter la décision de justice” et de réitérer “la détermination à faire aboutir les revendications de notre syndicat”, et ceci passe par “le durcissement du mouvement dans les semaines qui suivent par la poursuite de la grève touchant respectivement les deux secteurs d'activité des hospitalo-universitaires (santé et enseignement supérieur)”. Un nouveau préavis de grève sera déposé dans les prochains jours. Par ailleurs, le document envoyé par le Snechu révèle que le ministère de tutelle “a adressé une note d'information portant la référence n°62 /MSPRH/SG aux différents responsables des structures de santé où il est stipulé, entre autres, que le versement des salaires et rappels avec effet rétroactif a été effectué”. Selon le syndicat, “il n'en est absolument rien”. Et d'ajouter : “Nous restons totalement ébahis par ces allégations.” Le syndicat a enfin rappelé ses revendications, à savoir l'amélioration des conditions de travail et la revalorisation du régime indemnitaire transversal. M.B.