Les praticiens de la santé publique accordent un délai d'un mois au ministre de la Santé, soit jusqu'à la mi-février, pour répondre à leurs revendications, suspendant ainsi toute protestation jusqu'à cette date. C'est ce qu'a affirmé le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), joint hier par téléphone. “Nous sommes engagés dans des discussions avec la tutelle suite à une dérogation que nous avons reçue pour la prise en charge d'une de nos revendications. Le ministre de la Santé s'est engagé à intégrer les médecins exerçant depuis plus de 10 ans au 2e grade et la mise en place du 3e grade, en application de la loi, pour ceux qui ont plus de 15 ans d'exercice”, a expliqué le Dr Merabet. Le syndicat attend, aussi, de voir la position des pouvoirs publics face au dossier des statuts dans le secteur de l'éducation pour “être fixé”. Lors du conseil national du SNPSP, tenu mercredi et jeudi derniers, les syndicalistes ont débattu de plusieurs sujets, tout en faisant le point sur l'évolution de la situation depuis le gel en mai dernier de leur mouvement de grève. La rencontre a été, également, l'occasion de discuter de la situation du praticien depuis l'avènement de la nouvelle carte sanitaire. Lors de la rencontre, le SNPSP a soulevé aussi “l'entrave” à l'activité syndicale. “Nous avons beaucoup de difficultés à nous organiser et à ouvrir des bureaux dans certaines villes. Par exemple, nos adhérents de Constantine n'arrivent pas à s'organiser, car la direction de l'hôpital Ali-Ouandjeli refuse de donner son aval pour la tenue d'une assemblée générale. Bien que nous ayons plus de 600 adhérents dans cette wilaya”, a dénoncé le premier responsable du syndicat. Les praticiens sont, également, revenus sur la question des cotisations au conseil de l'ordre des médecins. “Le bureau a été installé en 2006. Bien qu'aucune activité ne soit enregistrée, on continue à imposer à nos praticiens de payer les cotisations avec effet rétroactif. Pour cela, nous demandons la tenue d'une réunion pour lever toute équivoque”, a préconisé le président du SNPSP. “Nous avons été informés qu'une réunion du conseil de l'ordre se tiendra d'ici le début du mois de février. Nous attendons de voir les décisions qui émaneront de cette rencontre. Si les choses ne changent pas, c'est tous les praticiens qui se trouveront dans l'illégalité”, a-t-il averti. D.S