Le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPPSP) ont déposé hier leur préavis de grève auprès de l'instance concernée (tutelle et inspection du travail). Les deux organisations syndicales, présidées par le Dr Lyès Merabet et le Dr Mohamed Yousefi, qui ont décidé cette grève à la suite de la tenue de leurs conseils nationaux en fin de semaine dernière, ont opté pour une grève illimitée à partir du lundi 16 mai prochain. Contactés hier, les deux responsables syndicaux ont indiqué que leur grève sera ponctuée par des marches, sit-in et autres actions. Toutefois, les contestataires espèrent toujours des réponses de la tutelle avant l'échéance du 16. Nos interlocuteurs expliquent que «cela fait beaucoup de temps que nous attendions la concrétisation des promesses faites par le ministre de la Santé, qui promettait que nos revendications allaient être promptement satisfaites mais qui semblent s'éterniser dans la durée». «Le temps donné au ministre (9 mois) était largement suffisant pour se pencher sur la question», indique le président du SNPSP. Tandis que celui du SNPSSP souligne que le ministre de la Santé «nous promettait de traiter notre dossier déjà au mois de juin, au mois de juillet, puis en août, et puis il nous dira que son règlement ne sera fera pas au-delà du mois de janvier. Et ça continue ». Les revendications s'articulent pour le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) autour de l'adoption de l'amendement du projet du statut particulier des médecins généralistes de la santé et la promulgation du régime indemnitaire tel qu'adopté par la commission mixte (Santé publique-Syndicat des praticiens) le 24 janvier dernier. Pour les spécialistes de la Santé publique, il est à rappeler que leur syndicat revendique la promulgation de leur statut, à savoir celui qui a été amendé et finalisé par la commission mixte (Santé publique et SNPSSP) qui se trouve à la Fonction publique. Les praticiens spécialistes demandent également l'organisation du concours de passage au grade de praticien hospitalo-principal, un concours qui concerne plus de 2.500 spécialistes, mais qui reste bloqué. « On ne sait pour quelle raison», indique le Dr Yousefi. Ils revendiquent également que la prime d'intéressement soit conforme aux grades, demandent aussi des mesures incitatives pour le Sud et les zones enclavées du Nord et l'abrogation du service civil.