Le bras de fer entre le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le directeur de l'éducation au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, Noureddine Khaldi, semble une fois de plus bien parti pour durer. En effet, les membres du Satef ont tenu une réunion en session extraordinaire, au siège du syndicat, le 10 janvier, afin de répondre au directeur de l'éducation qui “ne croit pas au pluralisme syndical vivant et qui continue à vivre dans l'ère du parti unique et inique des années d'autoritarisme et au moment où le Satef a accompli un travail colossal avec le ministère sur tous les projets qui vont dans l'intérêt général des travailleurs de l'éducation, un travail d'organisation interne, à conquérir d'autres espaces, relever d'autres défis et entreprendre un travail qualificatif sur le terrain des luttes syndicales, le directeur de l'éducation s'agite pour entraver cet élan et dévier le syndicat de ses objectifs originels”, précise une déclaration rendue publique le week-end dernier. D'autre part, ces travailleurs dénoncent vigoureusement “les manœuvres orchestrées par des harcèlements judiciaires à l'encontre du secrétaire général de notre syndicat”, car Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, est poursuivi en justice par la direction de l'éducation de Tizi Ouzou pour diffamation.Le procès devait avoir lieu le 15 janvier. Après le passage du directeur de l'éducation à la radio de Tizi Ouzou, les syndicalistes du Satef s'élèvent “énergiquement contre les propos tenus sur les ondes de cette radio”. À ce sujet, ils dénoncent aussi “cet esprit haineux et méprisant envers le premier syndicat autonome de l'Algérie indépendante ainsi que les abus de pouvoir et l'appropriation de la direction de l'éducation par certains chefs de service”. “Face à cet acharnement, le conseil de wilaya demeure vigilant pour déjouer toutes ces manœuvres destructrices des nobles idéaux que le Satef s'est assigné, et se réserve le droit d'entreprendre des actions d'envergure au moment opportun”, lit-on dans ladite déclaration. Fidèle à ses principes, le Satef est contre “le népotisme, les passe-droits et les entraves à l'exercice syndical”. Les membres de ce syndicat exigent “un assainissement radical de la direction de l'éducation de certains responsables véreux”, pour “une gestion saine et sereine des dossiers administratifs et financiers des travailleurs ainsi que la régularisation définitive des arriérés financiers”, précise le même document. Ils concluent leur document en affirmant une fois de plus leur “soutien indéfectible aux travailleurs qui luttent pour leurs droits bafoués”. Il est clair que, cette fois, les travailleurs du Satef sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications et lancent, à travers cette déclaration, un appel aux travailleurs du secteur afin de “demeurer vigilants et mobilisés pour défendre leur dignité et mettre un terme à ces pratiques staliniennes”. S.B.