Prévu, hier, le mouvement de grève illimitée des travailleurs de l'Office national des publications scolaires (ONPS) n'a finalement pas eu lieu. Selon le président du conseil syndical de l'ONPS, “la décision du gel a été prise suite à l'intervention de l'inspection du Travail pour étudier la situation et établir son PV”. Les travailleurs ont toutefois tenu à marquer la journée d'hier par une heure de protestation. “Nous avons profité de la pause déjeuner de 12h à 13h pour un rassemblement dans l'enceinte de l'Office pour expliquer les développements de la situation aux travailleurs et les informer des suites à donner au mouvement”, nous dit le président du conseil syndical, Djamel Medaini. Et d'expliquer que le gel du débrayage ne veut pas dire que nous renonçons à notre combat pour sauver notre outil de travail. “L'inspection du Travail doit rendre sa décision jeudi prochain. Si l'administration lâche du lest, nous irons vers la conciliation mais si elle persiste dans son rejet de nos revendications, la grève aura bel et bien lieu”, avertit le responsable du syndicat. Ce dernier ne semble pas très optimiste et devine déjà la réponse de l'administration. “L'administration ne répondra pas à nos doléances car la situation actuelle l'arrange”. Les travailleurs contestent en premier lieu la fermeture de leur usine et le recours aux services de retraités de divers secteurs pour occuper des postes supérieurs au sein de l'Office dont ils ne se soucient guère. C'est d'ailleurs cette situation de laisser-aller qui a poussé les travailleurs à créer leur conseil syndical sous la houlette de l'unpef. Fraîchement installé, le conseil a pondu une plateforme de 20 revendications dont, entre autres : la suppression des dernières sanctions abusives, la régularisation de la situation des fonctionnaires, l'arrêt des recrutements aléatoires, notamment des retraités, l'acquisition d'appareils d'impression et de tenues de travail pour pouvoir booster la cadence de production de l'ONPS, le paiement des arriérés de salaires des travailleurs conformément à l'instruction présidentielle et la conclusion d'une convention collective pour régler les conflits de travail. M. B.